Les prix des denrées alimentaires ont augmenté, depuis les trois semaines, dans la commune d’Oïcha, en territoire de Beni (Nord-Kivu).
Selon son bourgmestre-adjoint, Jean de Dieu Kambale, les prix des vivres ont carrément doublé sur le marché :
« Un plastique [mesurette] qui se négociait à 10. 000 FC, aujourd’hui c’est vendu à 18 voire 19 000 FC. Un régime de banane qui se vendait à 6000 FC, il est passé à 12 000 voire 15 000 FC. Une mesurette de haricot se vend à 800 FC alors qu’elle était vendue à 400 FC ».
Cette autorité administrative attribue cette envolée des prix à l’insécurité qui prévaut sur les axes routiers de desserte agricole dont dépend fortement la commune de Oïcha.
« Il y a eu attaque à Benu-Manyama, sur l’axe Mamove et même vers la province de l’Ituri, il n’y a même pas trois semaines. C’était l’unique voie qui alimentait la commune de Oïcha par les denrées alimentaires » a-t-il ajouté.
Le trafic routier entre Goma et plusieurs localités suspendu suite à l’insécurité
« Jusqu’aujourd’hui il y a rareté des denrées alimentaires qui venait de Otomaber, la route aussi est bloquée. La vie quotidienne à Oicha, devient compliqué et la population ne sait plus quoi faire », a poursuivi Jean de Dieu Kambale.
La situation se complique davantage pour les déplacés qui vivent dans cette commune.
Jean de Dieu Kambale plaide ainsi pour une aide humanitaire en faveur des déplacés qui sont dans des familles d’accueil.
Ces déplacés avaient fui l’insécurité dans les territoires d’Irumu et Mambasa, en Ituri et dans d’autres localités du territoire de Beni (Nord-Kivu).