Uvira : le président du comité des réfugiés burundais appelle au respect du droit d’asile

Le président du comité des refugies burundais, Désiré Bigirimana, a appelé lundi 20 juin à Uvira (Sud Kivu) au respect du droit d’asile reconnu aux demandeurs. Il a lancé cet appel, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale des réfugiés dont le thème de l'année 2022.

 

Désiré Bigirimana s’était réfugié en RDC au lendemain de l’assassinat du président Melchior Ndadaye en 1993 au Burundi voisin.

 

Depuis, ce réfugié urbain a réussi à s’intégrer dans la vie active dans la ville d’Uvira.

Il est connu dans l’enseignement, mais aussi dans le petit commerce et bien d’autres services.

Il s’exprime par rapport au « droit de demander l’asile », le thème de cette journée :

 

«En tant que refugié et président des réfugiés, je sais qu’un demandeur d’asile c’est quelqu’un qui a quitté son pays pour demander la protection dans un autre pays. Parce qu’il a des motifs de quitter son pays, mais il n’a pas encore reçu tous les documents nécessaires pour avoir le statut de réfugiés. Nous, nous sommes anciens, mais il y a beaucoup de vagues de réfugiés qui ont quitté le Burundi. Nous ne savons le phénomène qui se passe pour que ces réfugiés se rapatrient et d’autres retournent encore ici en RDC pour demander l’asile. Nous ne savons pas ce qui se passe. Tout ce que nous pouvons demander est que le droit des réfugiés et des demandeurs d’asile soit respecté. »

 

Le plus grand camp de réfugiés burundais de Lusenda comptait près de 40 mille personnes en 2015.

 

Des sources du HCR, relayées par le chargé de rapatriement à la Commission nationale pour les refugies, CNR/Uvira, Frédéric Salumu, font état de près de 10 mille réfugiés burundais rapatriés volontairement au Burundi.

Cependant, d’autres demandeurs d’asile burundais trainent encore depuis 3 ans au centre de transit de Kavimvira à Uvira, sans prise en charge.

 

 

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