La Cheffe de la MONUSCO a échangé le mardi 12 juillet à Kinshasa avec les membres de la Mission de plaidoyer des femmes des pays de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), de ONU Femme avec à sa tête, Catherine Samba Panza, présidente honoraire de la République centrafricaine (RCA).
Cette délégation a pour mission en RDC de « mener des plaidoyers auprès des décideurs pour une participation des femmes au processus politique ainsi que leur apport dans la lutte pour la paix et la sécurité conformément à la résolution 1325 de l’ONU. »
Elle prévoit de sensibiliser tous les acteurs impliqués dans cette question. Elle prévoit de rencontrer plusieurs personnalités de la RDC, notamment le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi.
« La paix ne peut être durable sans les femmes. Il est temps de faire en sorte que cette question de la participation féminine soit systématiquement prise en compte dans l’agenda des décideurs congolais », a déclaré la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, au cours de la rencontre avec les membres de la Mission de plaidoyer.
Elle a aussi insisté sur le fait que, lorsqu’elles sont considérées, les femmes apportent un plus et constituent un atout majeur à la construction d’une paix durable.
La politique et la femme
Evoquant la participation politique de la femme, Bintou Keita a affirmé que les femmes devaient occuper des postes utiles et justes. Elles ne doivent pas seulement être relayées au bas de l’échelle.
Pour sa part, Catherine Samba Panza a souligné qu’il était temps de changer le narratif des femmes : « Elles doivent agir et ne plus se victimiser ». Elle a insisté sur le fait que, c’est le moment opportun pour les femmes de prendre des initiatives, d’agir, de poser des actions.
Les femmes sont majoritaires dans le monde, a soutenu l‘ex-président centrafricaine, il est donc difficile et impensable de parler de paix et de développement en Afrique sans les impliquer à tous les niveaux.