Le tribunal militaire de garnison de Bunia (Ituri) siégeant en chambre foraine à Komanda a débuté ce mardi 19 juillet, l’étape de plaidoirie et de réquisitoire dans l’affaire de meurtre des civils dont celui d’un ancien journaliste d’une radio de Otomaber.
C’est depuis samedi 16 juillet que ces audiences ont commencé devant le bureau de la Police nationale congolais au centre de Komanda, à 55 kilomètres au sud de Bunia, dans le territoire d’Irumu.
Deux militaires sont à la barre dont un est accusé du meurtre, il y a une semaine, d’un civil identifié comme journaliste exerçant au village de Otomaber, et un présumé meurtrier d’un conducteur de taxi moto.
Selon le président du tribunal militaire, pour ce mardi, le ministère public fera son réquisitoire avant que la partie défenderesse réplique avec ses moyens de défense.
Des activistes des droits de l’homme et la société civile locale qui prennent part à ces procès disent attendre un procès équitable dans le cadre de la lutte contre l’impunité.
« Il faudrait que le droit soit dit. Parce que souvent il y a des influences politiques. Et cela ne parvient pas à rendre justice aux justiciables », interpelle coordonnateur de l’ONG de défense des droits de l’homme (CRDH), Christophe Munyanderu.
Le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo , indique que ce procès prouve la détermination des autorités militaires à mettre fin à l’impunité et à restaurer la discipline au sein de l’armée.
« Le militaire protège. Cela ne doit pas rester impuni. C’est juste pour ramener la discipline au sein de forces armées et amener les militaires à l’ordre » a répliqué le lieutenant Jules Ngongo.
Ces audiences dont le verdict est attendu cette semaine, bénéficient de l’appui financier des autorités militaires.
