Les prix des fruits ont baissé depuis une semaine dans la ville de Bunia dans la province de l’Ituri. Un ananas qui se vendait à deux mille (1 USD) voire trois mille francs congolais (1,5 USD) se négocie aujourd’hui à mille Francs (0,5 USD). D’autres fruits très prisés par la population, tels que les prunes, la pastèque, le maracuja ou encore les oranges ont aussi baissé de prix.
Au marché central de Bunia, c’était l’engouement le weekend. Plusieurs produits dont des fruits connaissent une légère baisse en termes de prix.
Difficile de parcourir 10 ou 30 mètres dans ce lieu de négoce sans apercevoir deux, trois ou quatre vendeurs qui exposent leurs fruits. Les ananas qui se faisaient quelque peu rares ces derniers temps sont de retour sur les étals.
A en croire les vendeurs, cette baisse des prix est due à l’amélioration de la situation sécuritaire dans le territoire de Djugu, précisément dans le village Tché, principal grenier de cette culture, entrainant ainsi le retour progressif des populations dans leurs milieux.
« Il n’y avait pas moyen de couper des ananas, il y a peu à cause de l’insécurité sur la route Mahagi-Bunia. Je demande aux autorités de rétablir la sécurité. Nous serons très contents », a déclaré un vendeur.
Pour d’autres vendeurs, la réhabilitation de la route Mahagi-Bunia, facilitant l’acheminement des marchandises vers les centres commerciaux, est aussi à la base de la baisse des prix.
Des experts en santé qui recommandent la consommation de cinq fruits et légumes par jour invitent le gouvernement à honorer ses engagements avec les groupes armés à travers le programme de DDRC-S, en vue de permettre à la population de relancer les activités champêtres et contribuer ainsi à l’amélioration de la situation économique de la Province.
Plusieurs autres fruits à consommation courante qui proviennent de pays voisins gardent encore leur prix normal, à cause des taxes payées à la frontière.
