Beni : retour progressif de la population à Bulongo

Il s’observe un retour progressif de la population dans la commune rurale de Bulongo, dans le territoire de Beni, a indiqué samedi 23 la société civile locale. Elle justifie ce mouvement par l’amélioration de la situation sécuritaire après le renfort des forces de sécurité dans la zone. Toutefois, elle plaide pour la multiplication des patrouilles diurnes et nocturnes, la population locale n’ayant toujours pas accès à ses champs situés dans la profondeur du territoire.

Les sources locales indiquent que ce sont les ménages qui se sont déplacés de Bulongo pour Mutwanga et Kasindi qui commencent à regagner progressivement le milieu. 

Ce mouvement intervient après le renfort en effectif des militaires FARDC d’un bataillon venu de Kisima, l’installation d’un commandant local de la police, ainsi que des militaires UPDF et les casques bleus de la MONUSCO. 

La fréquence de ceux qui se déplaçaient vers Mutwanga pour y passer nuit et revenir le matin à Bulongo a baissé, poursuivent ces sources. 

Toutefois, la société civile demande à l’armée d’intensifier les patrouilles dans la zone pour la protection des civils. 

De son côté, l’armée rassure. Le porte-parole des opérations militaires Sokola 1 dans la région, capitaine Anthony Mwalushayi, indique que les patrouilles de combats sont organisées pour le démantèlement de tous les malfrats et collaborateurs des ADF dans la zone : 

« C’est notre devoir de donner la sécurité, pour permettre à cette population de rentrer dans son milieu d’origine. Mais retenez que nous avons intensifié des patrouilles de liaison et de combat, et aussi nous sommes en train de démanteler encore les Mai-Mai et autres ennemis ADF qui essayent de collaborer avec notre population, et de tourner l’attention de la population et de casser le mariage entre l’armée et sa population. Et nous pensons qu’avec la population, nous allons réussir. »

Selon lui, les patrouilles de combat vont s’intensifier dans le fond du territoire afin de permettre à la population d’accéder à ses champs, jadis envahis par des groupes armés.

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