Uvira : rassemblement de la population devant le quartier général de la MONUSCO

 

Une foule de manifestants est observée, mercredi 27 juillet, devant le quartier général de la MONUSCO à Uvira (Sud-Kivu). 

Selon des sources sur place, ces manifestants répondent à l'appel des structures citoyennes qui appellent au départ de la MONUSCO. 

Ces gens, en majorité de jeunes, ont érigé une barricade sur la route entre le rond-point Kavimvira et celle menant vers la frontière burundaise. 

Ils entonnent des chants hostiles à la mission onusienne. 

Le maire-adjoint d’Uvira et quelques éléments de la police nationale congolaise tentent de les convaincre à dégager la route. 

Cette manifestation est organisée un jour après que la mairie d’Uvira (Sud-Kivu) a interdit toutes les manifestations publiques dans cette ville. 

Le maire-adjoint, Kapenda Kifara a réitéré cet appel après que deux structures citoyennes ont accordé deux jours à la MONUSCO pour « plier bagage ». 

Il a regretté l’absence des initiateurs de cette lettre à cette rencontre et demande à ses administrés de vaquer paisiblement à leurs occupations. 

« Ceux-là qui ont signé la lettre ne se sont pas présentés. Nous avons aussi constaté qu’il y avait des tracts. En ce moment-là, cette démarche de manifestation n’est pas une démarche responsable. Elle est tendancieuse et qui peut risquer de pouvoir perturber l’ordre public. En tant représentant de l’Etat, nous ne pouvons pas supporter de voir l’ordre public être dérangé, vu le contexte dans lequel nous vivons qui jusque-là n’autorise pas les manifestations », a expliqué Kapenda Kifara. 

Il dit avoir pris des dispositions pour que chaque citoyen vaque à ses occupations. 

Le maire-adjoint d’Uvira a tout de même rappelé que la mairie est disposée à échanger avec toute organisation, en suivant dans les procédures établies. 

« Nous savons tous que toute notre population a besoin de la paix. Nous sommes conscients de cela. Mais derrière effectivement cette manière de trouver cette paix, on trouve aussi qu’il y a de manipulation. Et c’est ce que nous déplorons », a conclu Kapenda Kifara.

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