Ngandajika : fermeture de la paroisse Saint Amand de Kabanda après sa profanation

La paroisse Saint Amand de Kabanda à Ngandajika dans la province de Lomami est provisoirement fermée. Cette paroisse a été profanée cette semaine par les personnes non autrement identifiées. Ces inciviques ont emporté plusieurs objets sacrés, dont le saint sacrement, a précisé vendredi 29 juillet le curé de la paroisse.

Depuis cette profanation, les messes sont momentanément délocalisées jusqu’à nouvel ordre.

« Les raisons qui font que l’église reste fermée, c’est d’abord cet acte de vandaliser, de sacraliser le corps du Christ, et le lieu même où est célébré l’eucharistie », a expliqué le père Joseph Kasombo, curé de la paroisse Saint Amand de Kabanda.

Pour lui, l’acte posé par les criminels est plus grave, « parce qu’on a souillé le lieu du tabernacle ; parce que c’est le siège de la présence réelle de Dieu parmi nous. Alors, quand on va vandaliser l’hôtel, dépouiller l’hôtel pour désacraliser ce lieu, le droit de l’église oblige que l’on ferme avec l’ordre de la hiérarchie, que l’église reste fermée. »

On ne peut plus y prier. Il donne la procédure pour que les célébrations reprennent dans l’église :

« Premièrement, c’est l’évêque lui-même, en cas de son absence, il va déléguer quelqu’un pour venir célébrer la messe de repentance. Nous allons célébrer la messe de repentance. Nous allons faire pénitence. Nous allons demander pardon, sincèrement, et même longtemps pardon.  Que le Seigneur nous pardonne pour ces actes commis. A cette condition, seulement que nous allons commencer à y prier. »

En juillet 2021, Mgr Bernard-Emmanuel Kasanda, évêque du diocèse de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) avait recommandé, dans un message adressé aux chrétiens et aux autorités, contre la profanation du Saint sacrement, des lieux et objets sacrés, des condamnations « extrêmement exemplaires, fermes, et rapides », contre les auteurs des actes délibérés de profanation de différentes paroisses de ce diocèse.

Dans ce message intitulé « Cette maison sur laquelle mon nom a été proclamé, la prenez-vous donc pour une caverne de bandits », Mgr Bernard-Emmanuel Kasanda, renseignait que des ornements liturgiques, objets sacrés, statues du Sacré-Cœur de Jésus et de la Vierge Marie, tabernacles ou encore le très Saint-Sacrement de l'Autel étaient régulièrement volés par des hommes mal intentionnés depuis près de quatre mois.

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