Bunia : des habitations dans la concession RVA handicapent la modernisation de l'aéroport

Une grande partie de l’étendue où doit être exécuté le projet de modernisation de l’aéroport de Bunia est toujours occupée par certains habitants. Une délégation des députés nationaux de l’Ituri l'a constaté vendredi 29 juillet lors de leur visite sur le chantier. Néanmoins, ces élus se disent satisfaits du déroulement des travaux effectués par l’entreprise Mont Gabaon. Ils demandent au gouvernement de trouver un nouveau terrain où ces personnes peuvent reconstruire leurs habitations ; pour ne pas entraver ce projet qui pourra, dans le futur, booster le commerce de cette province.

C’est depuis le 7 juin dernier que ce projet de modernisation des infrastructures aéroportuaires de Bunia a officiellement été lancé. Il s’agit d’allonger la piste d’atterrissage de 1850 à 2500 mètres. 

Mais plus d’un mois après, le constat est amer : une grande partie de l’espace où les travaux doivent être effectués est toujours occupée par des personnes qui y habitent. Cette situation ralentit les travaux, comme l’explique le chef de chantier, Gilbert Munyapara:

"Au stade actuel, les travaux évoluent très bien. Mais on doit trouver des solutions pour que les personnes qui habitent dans la zone où doivent être effectués les travaux puissent évacuer. Mais on ne peut pas les jeter dans la rue."

Pour les élus de l’Ituri, le gouvernement sera dans le devoir de trouver un nouveau terrain où ces personnes devront être relocalisées.  Wilson Adirodu, leur porte-parole, explique : 

 "Heureusement au niveau de la province, il y a déjà une commission qui est créée pour identifier les victimes. Nous demandons au gouvernement de la République, de mettre les moyens, de faire un nouveau lotissement pour cette population pour que dès que les moyens sont disponibles, que cette population puisse reconstruire leurs habitations là où on va leur indiquer."

Après la piste de l’aéroport de Bunia, ces acteurs politiques ont aussi visité le chantier de la construction de l’Université de Bunia à Tsere. Ces deux projets sont financés par le gouvernement central.