RDC : le Gouvernement exige le départ du porte-parole de la MONUSCO, Mathias Gillmann

Le gouvernement de la RDC exige le départ de Mathias Gillmann, porte-parole de la MONUSCO. Dans une note datée du 28 juillet et adressée à la MONUSCO, dont copie est parvenue à Radio Okapi mercredi 3 août, Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, dit considérer que les tensions actuelles entre la MONUSCO et la population seraient dues « aux déclarations indélicates et inopportunes du porte-parole de la MONUSCO ».

Le gouvernement congolais considère que « la présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la MONUSCO en vue, non seulement du meilleur accomplissement du mandat confié à cette dernière  par le Conseil de sécurité des Nations unies, mais aussi de faire aboutir le plan de transition aux fin de son retrait définitif de la RDC, d’ici à l’horizon 2024, comme convenu », explique Christophe Lutundula. 

Dans cette même note, le chef de la diplomatie congolaise ajoute « le gouvernement appréciera beaucoup que des dispositions soient prises pour que Mathias Gillmann quitte le territoire dans le plus bref délai. »

Les FARDC et la force de la MONUSCO sont mobilisées face à la résurgence du M23. Mais leurs moyens étant limités face à plusieurs autres fronts dont celui des ADF, il y aura des endroits où les deux forces ne sauront être présentes de manière satisfaisante, avait déclaré le porte-parole de la MONUSCO, Mathias Gillmann, lors de la conférence de presse des Nations unies du mercredi 13 juillet à Kinshasa. Selon lui, « le M23 se comporte de plus en plus comme une armée conventionnelle, bénéficie d’équipements qui sont beaucoup plus sophistiqués que par le passé. »

Cette déclaration avait suscité beaucoup de réactions négatives au sein de l’opinion nationale. Les autorités nationales estiment qu’elle est à la base de récentes manifestations anti-MONUSCO, qui ont fait une trentaine des morts et cent soixante-dix blesses ainsi que d’importants dégâts matériels.

Lire aussi sur radiookapi.net: