Tanganyika : des FARDC accusées d’ériger des barrières illégales à Manono

La population de la chefferie Bakongolo sur l’axe Kanteba vers Kakelwa, dans le territoire de Manono (Tanganyika) ont dénoncé, mardi 16 aout, les tracasseries au niveau des barrières militaires.

Selon des sources sur place, ces FARDC exigent l’argent à chaque passage à ces barrières.

Pour le chef de la chefferie Bakongolo, un taximan motard sans bagage paie 2 000 francs congolais (1 USD) et avec bagage 5 000 francs congolais (2.5 USD).

Le coordonnateur provincial de la société civile de Manono, l’Abbé Moise Kiluba a également confirmé ces allégations.

« Il y a des barrières érigées dans les environs de la cité de Manono par exemple, sur l’axe Kanteba. Au sortir de cette cité, vers le village Katelwa à 5 km de Kanteba, il y a une barrière militaire et sur cette barrière les piétons paient 1000 FC et les vélos cycliste aussi paie 1000 FC. À 70 km d'Ankoro, dans le village de Pandanjil, il y a une barrière érigée là-bas. Alors quand vous arrivez sur la route Lubumbashi-Manono vous trouvez aussi une barrière à ce niveau. Et le payement, c’est la même chose » a-t-il fustigé.

Il a également lancé l’appel aux autorités politiques de prendre des mesures urgentes :

« La population se trouve dans une grande difficulté. Elle lance un cri d’alarme auprès du gouvernement provincial pour que ces barrières soient levées »  

De son côté, le commandant militaire à Manono a expliqué que les barrières de ses éléments sont des postes d’observation.

Il a par ailleurs précisé que cette entité est une zone rouge et les éléments se positionnent contre d’éventuelles incursions des Maï-Maï. Il promet toutefois de vérifier ces allégations.

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