Tanganyika : les députés nationaux plaident pour la réouverture de l’assemblée provinciale

Le Caucus des députés nationaux du Tanganyika a demandé ce jeudi 18 aout au ministre de l’Intérieur de trouver une solution pour rouvrir  l’assemblée provinciale. Pour le rapporteur de cette structure, député national Emmanuel Mukundi, le ministre national de l’Intérieur a pris des décisions contradictoires qui ont entretenu la confusion.

Emmanuel Mukundi souligne que la réouverture de cette institution va permettre le contrôle de l’exécutif provincial.

« La confusion est venue des écrits du ministre de l’Intérieur. Parce que le ministre, en acceptant que le bureau nouvellement élu puisse investir la gouverneure et son gouvernement, c’est-à-dire le ministre a reconnu ce bureau-là. Et ce bureau a fonctionné pendant tout ce temps avec le gouvernement actuel. Mais le cheveu dans la soupe est tombé, c'est lorsque le même ministre demande à la gouverneure de recevoir les membres de l’ancien bureau et de les remettre dans leurs postes et de les sécuriser », explique Emmanuel Mukundi.

Selon lui, c’est cette phrase qui a créé la confusion.

« Pour l’ancien bureau, le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur nous remet encore  nos tabliers des membres du bureau. Pour l’actuel c’est ne pas le cas. Le souhait des députés du caucus du Tanganyika c’est qu’à l’ouverture de la session ordinaire du mois de septembre que notre assemblée provinciale soit ré ouverte », a ajouté Emmanuel Mukundi.  

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo a suspendu, le 28 juillet, les activités de l’assemblée provinciale de Tanganyika à la suite des « actes de vandalisme » qui ont été perpétrés au bureau de cette institution.

Deux camps des députés provinciaux se disputent la direction de l’assemblée provinciale.

 Un groupe a réussi à déchoir, en juin dernier, les membres du bureau auxquels il était opposé. L’Affaire a été portée devant la cour constitutionnelle par le bureau déchu.  

Entre temps, la tension persistait entre les députés car l’ancien bureau affirmait qu’il a été réhabilité par le ministre Aselo. Le 26 juillet, les deux camps, appuyés par leurs militants respectifs se sont affrontés au sein de l’hémicycle. C’est dans ce contexte que 24 heures après, le ministre de l’Intérieur a décidé de suspendre les activités de cette assemblée provinciale.

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