Lubero : la milice UPLC instaure des barrières et taxes illégales à Baswagha et Bapere (Société civile)

Plusieurs factions du groupe milicien Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC) ont érigé des barrières illégales et instauré des taxes notamment dans la chefferie de Baswagha et le secteur de Bapere. Cette situation non seulement affecte le social de la population locale, mais également constitue un manque à gagner pour le trésor public, ont indiqué samedi 20 aout des acteurs de la société civile locale.

Les Mai-Mai UPLC ont érigé une barrière à Biambwe dans le groupement Manzia, à la limite entre la chefferie de Bashwa et le secteur de Bapere, selon des soureces locales. Sur place, ils font payer au moins 1000 francs congolais (0,5 USD) à tous les usagers de cet axe routier.

Une autre barrière est érigée à Liboyo, où ils demandent au moins 500 francs aux passants. A Kambau et Bilulu, ils ont érigé sont érigé des camps, où ils qui organisent des travaux communautaires communément appelés « Salongi » chaque jeudi.

Les habitants qui ne s’y exécutent pas, sont sommés de payer des amendes forfaitaires, qui vont jusqu’à une chèvre ou plus.

A Vuhinga dans la chefferie de Baswagha, ils se sont carrément substitués aux services de l’Etat, en instaurant des taxes illégales aux habitants et opérateurs économiques, affirment des acteurs de la société civile dans la région.

L’un d’eux, qui s’est exprimé sous anonymat, déplore l’absence de l'autorité de l’Etat dans cette zone :  

« Au niveau de Vuhinga, il y a des taxes qu’ils ont instauré là-bas. Cela entraîne plusieurs conséquences sur le plan socioéconomique ; parce que l’argent qui devait renflouer le trésor public, qui devrait contribuer au développement de nos entités, entre dans les poches de ces malfrats. Les services de l’Etat, qui devraient percevoir ces taxes, n’accèdent plus à ces entités. Pour dire que l’autorité de l’Etat n’y existe plus. »

L’administrateur du territoire de Lubero, le colonel Alain Kiwewa qui confirme ces faits, dit d’abord regretter le comportement de ces miliciens, dont les leaders ont participé récemment aux consultations de Nairobi.

Toutefois, il affirme avoir déjà remonté la question au niveau de sa hiérarchie, en vue d’envisager des dispositions utiles. L’effectivité du programme de Désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (DDRC-S), est l’une des solutions à ce problème, reconnait le colonel Alain Kiwewa.

 

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