Lubero : un nouveau groupe armé accusé de multiples tracasseries à Misingi

Un groupe Maï-Maï non encore identifié s’est installé depuis mardi 12 juillet dans la localité de Masingi de la chefferie de Baswagha, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). Leur lieu de provenance n’est pas encore connu.

Depuis leur arrivée à Misingi, ces combattants, estimés à une trentaine d’hommes, se rabattent sur la population civile pour leur survie.

Instauration des taxes illégale

Ces combattants Maï-Maï exigent à chaque habitant le payement de 1.000 francs congolais (5 USD), en termes de taxe forfaitaire pour leur survie.

Ils ont affirmé aux habitants qu’ils étaient venus tracer le tronçon routier Masingi-Biambwe, longue de plus ou moins 25 km. Pour concrétiser leur projet, ils ont annoncé le paiement du même montant à tout usager de cette route, affirment des sources locales.

D’autre part, ces malfrats font construire leur campement par la population civile. L’un des campements a même été aménagé par des civils et remis aux responsables de ces Maï-Maï.

D’autre part, ces combattants sillonnent de villages en villages, notamment à Katanga et Mayeba du même groupement, pour affirmer leur présence.

Plusieurs autres groupes armés occupent cette zone, notamment la milice dénommée « Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC). »

D’autres mouvements Maï-Maï occupent plusieurs entités des groupements Luhongo et Bukenye, toujours dans la chefferie des Baswagha.

Les acteurs de la société civile, qui déplorent l’absence des positions militaires dans la zone, disent craindre en même temps d’éventuels accrochages entre ces différentes milices locales. Ces accrochages pourraient, une fois de plus, affectés le vécu quotidien des milliers d’habitants. La société civile en appelle à la responsabilité des autorités.

L’administrateur du territoire de Lubero, colonel Alain Kiwewa qui confirme ces informations, se dit également préoccupé. Toutefois il dit mener le plaidoyer auprès de sa hiérarchie pour des dispositions nécessaires quant à ce.

Lire aussi sur radiookapi.net: