Les officiers FARDC de la 33e région militaire ont été formés pour écarter les enfants de la chaîne des activités minières au Sud-Kivu. Ils ont clôturé, samedi 27 aout à Bukavu, leur formation organisée pendant quatre jours par l’Observatoire gouvernance et paix (OGP).
Cette formation a porté sur le rôle des services de sécurité notamment les FARDC dans le mécanisme de traçabilité des minerais et le respect des droits de l’homme dans les zones d’exploitation des minerais en RDC. L’un des facilitateurs à cette rencontre, Jacques Rugamika, assure que la présence des enfants dans les activités minières appartient désormais au passé.
Selon lui, plus de mille cinq cents enfants aujourd’hui travaillent dans les mines dans la province du Sud-Kivu. Le plus grand nombre se retrouve à Luhihi, à Numbi, à Misisi et à Kitutu dans le territoire de Mwenga.
« Il faut d’abord savoir que l’utilisation des enfants aux pires formes de travail est interdite par la Convention 182 de l’Organisation internationale du travail (OIT). Et aussi la loi portant Protection de l’Enfant interdit l’utilisation des enfants aux pires formes du travail. Cela étant donné que les enfants dans les mines font face aux risques », a expliqué Jacques Rugamika.
Il fait remarquer que le travail des enfants compromet leur avenir :
« Le travail des enfants dans les mines nuit à leur santé physique, morale, intellectuelle et même culturelle. C’est-à-dire que l’implication des enfants dans la chaine d’approvisionnement des minerais signifie que les enfants sont aussi complices des minerais qui sont illicitement vendus. Et donc vous comprenez que c’est compromettre leur avenir. »
Le lieutenant-colonel Dieudonné Kajibwam, directeur du service de communication au sein de la 33e région militaire, souligne que des moyens seront mis à la disposition des officiers par la hiérarchie afin de dissuader les récidivistes.
