RDC : rentrée scolaire timide à Yangambi, Bandundu et Mbandaka


Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a lancé ce lundi 5 septembre la reprise des cours dans le secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et technique à partir de la ville de Kisangani, dans la province de la Tshopo. Mais cette rentrée scolaire est observée avec des particularités dans différentes coins de la République. 

A Yangambi, dans la province de la Tshopo, cette date a été consacrée, plus particulièrement à la rentrée administrative, tant dans le secteur privé que public.

Trois écoles primaires de la place visitées par Radio Okapi, enseignants et directeurs affichent complets. Au complexe scolaire Limbeya, un établissement privé, par exemple, le promoteur qui porte le même nom, affirme que le premier jour, généralement, la rentrée reste timide.

Avec une augmentation des effectifs entraînée par la gratuité de l’enseignement de base dans les écoles publiques, le directeur Etike Mangubu, demande au gouvernement de financer la construction d'autres bâtiments. 

L’impact du conflit Teke-Yaka dans le Kwilu 

Au Kwilu, en ce premier jour de classe, seuls les enseignants et quelques élèves ont été présents dans les écoles. L’on attribue cette timidité notamment au fait que plusieurs élèves sont bloqués en vacances à Kinshasa à cause de la suspension du trafic sur la RN1 à la suite de l’insécurité causée par le conflit Teke-Yaka sur cette voie.

Au collège Kivuvu par exemple, l’une des grandes écoles de la ville, quelques élèves seulement ont repris les cours. Le père Jean-Marie Musengen, recteur de ce collège fait remarquer que les cours ont repris, mais de façon timide : 

« Les quelques enfants sont là, mais il y a beaucoup d’enfants qui hésitent à venir parce que nous avons vu aux alentours de l’école, les enfants sans uniforme. Ces enfants-là sans uniforme, ils sont venus par curiosité pour voir est-ce que c’est vrai, aujourd’hui c’est le premier jour, est-ce que réellement l’école va reprendre… En tout cas pour aujourd’hui la rentrée, elle est effective mais timide ».

Enfin à Mbandaka, dans la province de l’Equateur, ce sont des élèves en uniforme des écoles privées qui étaient plus visibles dans les rues, notamment au quartier Besenge où a été inauguré le quatrième site du Collège Mputu.
A l’Institut Bakusu, l’une des plus grandes écoles publiques de la ville, à peine 42 élèves sur 1.600, ainsi que 20 enseignants sur 54, se sont présentés.

Concernant la faible présence des enseignants dans des écoles, le président provincial de la Confédération syndicale des enseignants libres (COSEL), Nicolas Losange, a plutôt exclu un quelconque mot d’ordre de la grève. 

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