Rutshuru : 1 mort lors des manifestations de la société civile pour exiger la reprise de Bunagana par les FARDC


Une personne a été tuée et deux autres blessées par balle lors des manifestations organisées ce jeudi 22 septembre à Rutshuru-Centre par la société civile locale pour exiger la reprise de la cité de Bunagana par les FARDC.

Tout en déplorant le comportement des éléments de la police, le président de la société civile de Rutshuru, Jean-Claude Bambaze,  indique que les manifestations étaient pacifiques ; avant que la population rencontre des policiers au bureau du territoire, et qui ont voulu les réprimer.

La victime a succombé à ses blessures à l’hôpital alors que l’un des blessés est dans un état critique à l’hôpital de Rutshuru, précise Jean-Claude Bambaze: 

''Nous condamnons fermement cet acte, un acte de barbarie, nous avons demandé au parquet militaire de tout faire pour organiser une audience foraine en flagrance pour juger ce policier qui a tiré parce qu’il est connu."

Pour lui, cette arrestation ne suffit pas ; la population locale veut plus.

"Nous demandons que les FARDC commencent les attaques contre le M23, nous demandons les FARDC reprennent Bunagana, Mutovu, Bukima, Kanombe et partout, ce qui va permettre à nos déplacés de retourner chez eux. Dans le cas contraire, nous ne pensons pas désarmer, nous soutenons les FARDC, nous savons qu’elles sont très fortes, elles sont déterminées à en découdre avec ces bandits de M23. Mais il y a un problème au niveau du commandement, elles ne reçoivent pas l’instruction d’aller combattre. C’est ce que nous voulons, que celui qui détient la décision puisse donner l’ordre à nos militaires d’aller combattre ces ennemis de la paix", poursuit-il.

L’administrateur adjoint de Rutshuru confirme l’arrestation du policer présumé auteur de la mort d’un manifestant, pour raison d’enquête.

Le colonel Blaise Bimundu  ajoute que la police essaie de convaincre les habitants à libérer la route et enlever les barricades pour permettre aux véhicules des voyageurs, bloqués à Kiwanja, de passer.

Lire aussi sur radiookapi.net: