Violences sexuelles : plaidoyer pour un circuit de communication permanent entre Kinshasa et les provinces

Une trentaine des acteurs étatiques, de la société civile et d’autres, impliqués dans la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre, préconisent la création d’un circuit de communication permanent entre Kinshasa et l’intérieur du pays pour l’efficacité de la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits. Ils ont fait cette recommandation à l’issue de leurs assises de deux jours organisés à Kisangani du 26 au 27 septembre à Kisangani (Tshopo), au cours des travaux consacrés à la restitution de l’ajout au communiqué conjoint sur les violences liées au conflit entre la RDC et l’organisation des Nations unies.

Ces travaux ont été organisés par le Bureau de la conseillère spéciale du Chef de l’État en charge de la jeunesse et lutte contre les violences sexuelles, Marie Antoinette Nsaya, avec l’appui de l’ONU Femme.

Elle explique que ces actions sont menées pour éradiquer les violences sexuelles en période de conflit en RDC :  

« Au niveau du pays, il y a déjà un fonds de réparation, il y a des lois sur les violences sexuelles qui sont également en chantier qui vont probablement être transmises bientôt au niveau du Parlement. Donc, il y a des actions législatives et en même temps des actions concrètes qui sont faites pour que petit à petit arriver à éradiquer les violences ».  

Les participants à ces assises se disent engagés dans le respect des principes relatifs à la lutte contre les violences sexuelles, comme en témoigne le major magistrat Etienne Katambwe, président du tribunal militaire de garnison de Kisangani : 

« Nous avons relevé le cas du certificat médico-légal et des fiches aussi que les médecins doivent remplir dans le dossier du magistrat instructeur, qui doit fixer le dossier devant le tribunal pour la dignité, pour l’honneur de la victime qui est violée. C’est pour lutter contre les violences sexuelles dans notre pays. »    

Plusieurs défis restent à relever, notamment la prise en charge holistique ainsi que la réinsertion socioéconomique des victimes. La poursuite de la campagne « Tolérance zéro » immédiate est aussi plus qu’une nécessité pour lutter contre ce fléau en RDC, insistent les organisateurs.   

 

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