Kinshasa : ONG, parlementaires et diplomates pour l’abolition de la peine de mort


Les ONG, les parlementaires et les diplomates ont exposé ce lundi 10 octobre à Kinshasa des réflexions sur la nécessité d’élaguer la peine de mort.
La ministre de la Justice a, de son côté, annoncé que le prochain Code pénal dont les réflexions sont en cours va commuer la peine de mort en perpétuité.    

L’ASBL Culture pour la paix et la justice (CPJ) a organisé ce lundi 10 octobre une conférence-débat sur la peine de mort comme un chemin pavé des tortures, a l'occasion de la journée mondiale contre la peine de mort.

Célébrée sous le thème « Ensemble pour l’abolition de la peine de mort », cette conférence a connu la participation des ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques, les députés nationaux et défenseurs des droits humains, les abolitionnistes de la peine capitale.

Me Liévin Ngondji, président de l’ASBL Culture pour la paix et la justice planche sur les enjeux de cette abolition et la contradiction entre la Constitution et les tribunaux congolais : 

« Il est donc clair que notre Constitution est contre la torture et les traitements inhumains dégradants. Et pourtant, la peine de mort n’est rien d’autre que cela. En effet, la réalité judicaire est tout autre que ces engagements constitutionnels ».   

Pour la présidente du réseau des parlementaires engagés dans l’abolition de la peine de mort, Christelle Vuanga, les pesanteurs politiques bloquent les réformes :

« Le remède c’est aussi une volonté politique de la part de ceux qui ont la possibilité de changer les choses. Le Parlement c’est une chambre strictement politique qui est la partie invisible d'iceberg qu’on ne voit pas, mais c’est cette partie-là aussi qui fait orienter les débats ». 

L’ambassadeur allemand en RDC, Oliver Schnakenberg, quant à lui, note que la politique étrangère allemande est de « convaincre les pays vers l’abolition ». 

Il y a, pour ce, un budget pour financer les ONG afin de renforcer la sensibilisation et la formation.  

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