Lubero : plaidoyer pour la relance des cultures du blé, du quinquina et d’ananas

Les ressortissants du territoire de Lubero dans la province du Nord-Kivu ont plaidé lundi 10 octobre à Goma pour la relance des cultures du blé, du quinquina et d’ananas pour lutter contre la pauvreté et renforcer le pouvoir d’achat de la population paysanne de ce territoire. 

Une journée de réflexion a réuni, ce même lundi à Goma, les ressortissants de Lubero vivant à Goma. Selon les organisateurs du forum, seule la relance de certaines cultures, jadis génératrices de revenus pour beaucoup de paysans, pourra arrêter le cycle de la pauvreté dans cet espace agro-pastoral.

L’intervenant à la conférence débat, Abner Kiveho, déplore l’incidence de l’insécurité sur l’agriculture : 

« Il y a des cultures qui étaient pratiquées dans le territoire de Lubero, (et qui sont) aujourd’hui abandonnées à la suite de l’insécurité, mais aussi à la suite de l’absence du marché. Par exemple, la culture du blé. On le cultivait dans la grande région maraichère de Masereka et Kipese, voire côté Luanga. Depuis qu’on a fermé la minoterie à Lubero-Centre, en tout cas il n’y a plus de marché et la population s’est désintéressée. Pourtant, elle permettait vraiment à la population de retrouver la survie ».

Il a également évoqué la culture du quinquina, qui avait vraiment « un impact très capital dans la vie sociale de la population de Lubero. Aujourd’hui, elle est aussi abandonnée à la suite de l’insécurité, mais aussi à la suite de la perte du marché. Il y a l’ananas, qui est cultivé partout dans le territoire de Lubero, mais il manque de management pour que cet ananas soit produit ». 

L’ONG International center for peace and environment protection by peasant communities (ICPEP) a relancé, depuis six mois, la culture du blé, après une vingtaine d’années d’interruption de cette culture dans la région. Plus de vingt nouvelles variétés de blé sont expérimentées et multipliées, dans l’objectif de la relance de cette culture à grande échelle dans la province du Nord-Kivu.   

Pour cette phase expérimentale, cette culture se fait dans les villages Luotu, Masereka et Mageria, au sud de Lubero, villages qui pratiquent la culture de subsistance, juste pour la consommation locale.  

 

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