Les autorités du Nord-Kivu demandent que leur province soit déclarée "zone sinistrée" et que toute activité de pêche dans les zones à forte concentration du gaz sur le lac Kivu soit interdite.
Le vice-gouverneur du Nord-Kivu, commissaire divisionnaire Romuald Ekuka Lipopo, a ainsi réagi aux résultats de l’étude sur « la composition physicochimique du Lac Kivu et les risques de l’éruption limnique dans le lac Kivu », qui ont été présentés lors d’une conférence jeudi 13 octobre à Goma, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de prévention des risques et gestion des catastrophes naturelles.
Cette étude, qui a été appuyée par le PNUD, a été conduite sur le lac Kivu par le Centre de recherche en science naturelle de Lwiro (CRSN), en collaboration avec l’Observatoire volcanologique de Goma, le Centre de recherche hydrologique d’Uvira et l’ISP/Bukavu.
Ces données permettent désormais de localiser les sites de Mazuku ou gaz carbonique dans le lac Kivu autour de la ville de Goma.
A cet effet, le vice-gouverneur a interdit toute activité de pêche dans des zones à risque.
Le commissaire divisionnaire Romuald Ekuka Lipopo déclare que c’est une mesure de prévention contre toute conséquence d’une éruption limnique, ou explosion brutale du gaz carbonique dans le lac :
''Eu égard aux observations scientifiques, nous pouvons produire les recommandations suivantes : l’interdiction de toute activité de pêche dans la baie de Kabuno ; réaliser une campagne de reboisement dans le bassin versant immédiat de cette baie de Kabuno, en vue de séquestrer ces immenses quantités de gaz CO2 ; la nécessité de considérer le Nord-Kivu comme une zone sinistrée afin d’y allouer un budget conséquent pour la gestion des urgences''.
