Le ministre des Droits humains, Fabrice Puela a installé, lundi 24 octobre à Kinshasa, un comité scientifique d’élaboration de la politique nationale de justice transitionnelle.
Avec l’appui du BCNUDH, cette structure devra, au bout de deux mois, doter le gouvernement congolais d’une feuille de route de justice transitionnelle.
Le président de ce comité scientifique, Luzolo Bambi Lessa, a expliqué les différentes missions de cette organisation :
« Il s’agit d’élaborer une stratégie nationale de justice transitionnelle pour la RDC. C’est-à-dire, conceptualiser les termes de référence de notre justice, élaborer une feuille de route à mettre à la disposition du gouvernement pour que la justice transitionnelle devienne une réalité concrète dans notre pays. Au maximum deux mois, les experts vont se réunir pour élaborer ce document de référence » a indiqué le professeur Luzolo Bambi.
Dans la plupart des cas, les victimes des crimes demeurent sans réparation quand l’Etat congolais y est condamné par un tribunal.
Pour sa part, madame le directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat, Nicole Bwatsha, a rassuré de la détermination l’Etat congolais à indemniser les victimes.
« Je ne dirai pas que la réparation est rapide. Non. Ça prend énormément du temps parce que on doit repérer les victimes, savoir effectivement si les faits sont réels, parce que vous savez que, c’est très compliqué tout ça. Dès qu’on a tous ces éléments, je vous garantis que la réparation est au rendez-vous. C’est vrai, ça parait lent mais la réparation est effective », a-t-elle fait savoir.
Quant à la mise en œuvre effective de la justice transitionnelle, le ministre des Droits humains, Fabrice Puela explique que c’est un processus qui peut prendre du temps.
« On ne décrète pas l’implémentation de la justice transitionnelle du jour au lendemain. C’est tout un processus. Mais, nous pouvons dire depuis que, la RDC existe on est déjà très avancé » a-t-il précisé.