Plus de 80 détenus se sont évadés, dimanche 13 novembre, de la prison centrale de Gbadolite ((Nord-Ubangi).
Selon le maire de Gbadolite, Joseph Molegbe, les détenus ont bousculé les gardes de la prison lorsqu’ils ont ouvert le portail pour l'évacuation des matières fécales.
Sur 157 détenus en place, 83 ont réussi à prendre la poudre d’escampette.
C’est alors que la police de garde a ouvert le feu de sommation.
Huit fugitifs ont été maitrisés et deux parmi eux sont morts de leurs blessure.
Parmi les deux victimes, un réfugié centrafricain, condamné pour vol qualifié au site d’Inke, est mort sur-le-champ.
Puis un deuxième détenu congolais mort à l’hôpital général, où il a été acheminé avec les autres blesses.
Déjà la police a récupéré dimanche soir 13 évadés, parmi les 75 qui étaient en cavale.
Le maire de la ville s’est félicité de cette capture.
Mais Joseph Molegbe sollicite encore l’appui de la population en vue d’aider à retrouver les autres évadés.
Parmi eux, il y a des jeunes dits « bandits », auteurs de plusieurs crimes. Ce qui fait craindre une résurgence de l’insécurité dans la ville de Gbadolite, a-t-il dit.
La prison centrale de Gbadolite n’est autre qu’un compartiment de l’internat de l’ex-Collège présidentiel du temps du feu le Maréchal Mobutu.
Faute de latrines, les détenus se soulagent dans un bout de fût.
Chaque matin, ils doivent aller déféquer à l’extérieur de cette prison et c’est pendant cette opération qu’ils en ont profité pour s’évader.
Le maire Molegbe plaide auprès du gouvernement central et de ses partenaires pour doter la ville de Gbadolite d’une prison digne.
