Lubumbashi : la CNDH déplore le meurtre d'un pasteur par des taximen motos

Le coordonnateur provincial de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), du Haut-Katanga, Joseph Nkongolo a déploré et condamné, mercredi 30 novembre, le meurtre d’un pasteur dimanche 27 novembre et le passage à tabac d’un agent de la mairie de Lubumbashi, quelques jours auparavant, à Lubumbashi par certains taximen moto.

L’agent de la mairie avait été pris à parti par certains taximen moto alors qu’il interdisait leur circulation dans le centre-ville de Lubumbashi conformément à la décision de la mairie.  Le pasteur, lui, a été battu à mort par un groupe des taximen moto après une altercation qu’il avait eu avec un de leurs, rapportent des sources locales.

Pour Joseph Nkongolo, la vindicte populaire, devenue monnaie courante chez des taximen moto, est  une barbarie. Il rappelle que cette pratique est punissable par la loi :

« Les motocyclistes doivent savoir que nul, n’a le pouvoir pour quelle que raison que ce soit d’ôter la vie à quelqu’un et d’attenter à son intégrité physique. Nous ne sommes pas dans une jungle, nous sommes dans un Etat qui se veut de droit où il existe des institutions habilitées à interpeller, à arrêter, juger et condamner. En son article 16, la constitution souligne que la personne humaine est sacrée »

Le coordonnateur provincial de la CNDH regrette notamment que les auteurs de ces actes qui sont souvent commis au vu et au su de tout le monde restent impunis.

Il interpelle les autorités provinciales.

« La CNDH recommande au procureur général près la cour d’appel du haut Katanga de poursuivre tous les auteurs de ces deux faits et de les déférer rapidement devant le tribunal pour qu’ils soient jugés publiquement et condamnés conformément à la loi. Au commissaire provincial.ai (Ndlr interimaire) de la Police, de rappeler ses éléments à l’ordre et à la discipline. Il est inacceptable de voir la police indifférente devant des tels agissements. Au ministre provincial de l’intérieur de renforcer la sécurité des personnes et des biens dans la province », a declaré Joseph Nkongolo. 

 

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