Les opérateurs pétroliers de Bukavu disent avoir perdu 35 mille dollars américains, après l’incendie qui a ravagé une station d’essence samedi 10 décembre à Bukavu. Sans camion anti-incendie dans cette ville, d’au moins deux millions d’habitants, ces derniers redoutent le pire si des mesures conséquentes ne sont pas prises.
Les témoins rapportent que l’incendie est survenu lors du ravitaillement en carburant du tank de cette station-service, située à la Place Mulamba, en face de deux grandes écoles de la ville, le collège Alfajiri et le Lycée Cirezi.
Les travailleurs de la station se sont démenés seuls au milieu d’une foule qui les contemplait impuissants. Ils sont parvenus à maitriser le feu grâce aux extincteurs empruntés auprès d’une maison commerciale voisine, ajoutent les mêmes témoins,
Aujourd’hui, la fédération des Entreprises du Congo, (FEC) s’interrogent sur le fait qu’une ville comme Bukavu ne dispose pas d’un seul camion anti-incendie.
« Ce n’est pas la première fois. Au niveau du marché de Nyawera Petrox on a eu le même problème et il y a eu des pompistes brulés. Grace à Dieu aujourd’hui on n’a pas eu les cas des morts ni des brulés. On n’est pas protégé, il y a mauvaise gouvernance en matière de gestion des recettes collectées dans le secteur de carburant. La province pourrait acheter le camion anti incendie par les recettes DPEMER », se plaint un membre de la FEC.
Et un autre de renchérir :
« Nous ne pouvons pas attendre ça de don parce qu’avec l’argent contribué même par les pétroliers, nous avons la capacité d’avoir un camion anti incendie qui peut protéger les pétroliers et en même temps les immeubles des citoyens congolais ».
L’unique camion anti-incendie de la mairie de Bukavu, qui était un don de la MONUSCO, est tombé dans un ravin lors d’une intervention, il y a deux ans. Depuis, la ville fait difficilement face aux multiples cas d’incendie signalés régulièrement à travers les quartiers.