La province de l’Equateur regorge d’atouts, des potentialités et de dynamisme pour booster son développement

La province de l’Equateur qui va accueillir, mercredi 21 décembre,  la conférence des gouverneurs, est un scandale environnemental qui, si il est bien exploité, ferait d’elle un grenier de la RDC et une solution au réchauffement climatique, affirment plusieurs experts. Cela relève de son vaste massif forestier, de ses tourbières, ainsi que de sa flore et faune très variées. La multitude de ses cours d’eau poissonneux, arrosés par les rayons du soleil équatorial, garantit un climat humide et chaud, favorable à l’agriculture et à la pêche toute l’année. Mais ces potentialités contrastent avec son niveau de développement socio-économique, situé au bas de l’échelle nationale selon plusieurs analystes.

Des experts affirment que l’exploitation rentable des potentialités de l’Equateur, dont s’était servie l’administration coloniale en vue de lancer l'ex-Union minière du Haut-Katanga, est en veilleuse. Cela a pour consequence, le chômage et le sous-développement qui sévissent toujours, a estimé Jean-Louis Efoloko, expert en planification et ancien ministre du Plan de la province de l’Equateur.

Pour lui, l’agriculture reste la voie indiquée pour le développement de l’Equateur plus que l’énergie :

« Moi je ne suis pas de ceux qui disent que c’est l’électricité qui développe. L’électricité suit l’agriculture. Il y a du courant dans la ville de Bandundu depuis1993, et Bandundu ne se développe pas alors que Kikwit se développe. Il y a de l’électricité à Gbadolite, mais Gbadolite ne se développe pas depuis que Mobutu est parti. Mais il y a l’électricité qui éclaire les cases en chaumes. Donc il faut qu’il ait des activités qui précèdent. Vous savez que lorsque nous étions enfants, la production des noix de palme se faisait par tous les paysans. Ils avaient un revenu lorsque les véhicules passaient pour ramasser ».

Cet expert estime que la relance de l’agroforesterie et des agro-industries connexes en état d’abandon devient prioritaire. Il faut aussi, selon lui, la création des pools de production des paysans cultivateurs et pêcheurs. Ces pools vont évacuer leurs produits par des routes de desserte agricole une fois réhabilitées. Entretemps, Mbandaka qui est à la convergence de plusieurs rivières, sera érigé en ville-silo.

 

Cela se ferait soit par routes, une fois réhabilitées, soit par bateaux, les uns viendront y stocker leurs produits et les autres acheter. Alors vont émerger le tourisme, l’hôtellerie, des PME de voyages, de fret, de communication ou de transfert d’argent, sans oublier les industries de conservation et transformation, a encore estimé l’expert Jean-Louis Efoloko.

Ces activités réduiraient le chômage et boosteraient le développement de toute la région du grand Equateur, a-t-il conclu.

 

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