Des acteurs sociaux et politiques soutenant l’initiative du Pacte social CENCO-ECC appellent à la fusion des différents processus de paix en cours à Nairobi, Luanda, Doha et Washington pour mettre fin au conflit en cours dans l'Est de la RDC.
Ces acteurs sociaux et politiques l’ont fait savoir dans une déclaration rendue publique le vendredi 2 mai à Kinshasa. Selon ces personnalités, fusionner ces différents processus de paix permettrait de maximiser l’impact des efforts de pacification dans l’Est du pays. Ils exigent donc la tenue d’un dialogue national inclusif sous la facilitation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC).
Dans leur déclaration, ces personnalités insistent sur l’importance d’inclure toutes les parties prenantes dans les discussions de paix, y compris les acteurs politiques non armés et la société civile. Jean-Bosco Lalo, président du Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo, l’un de signataire de cette déclaration explique : « C’est bien que les acteurs directs du conflit, Rwanda-RDC-AFC-M23 et divers groupes armés se mobilisent. Mais il est crucial de donner une voix aux 95 pourcents de la population qui demeure victime et aspire à la paix harmonieuse. Négliger ces voix compromettrait gravement les objectifs recherchés. Par conséquent, nous exigeons un dialogue national inclusif sous la facilitation de la CENCO et de l’ECC dont la crédibilité et l’expertise sont largement reconnues », fait-il savoir.
Les signataires de la déclaration dénoncent les initiatives de paix qui ignorent certains acteurs, notamment l’opposition politique non armée et la société civile. « Nous dénonçons fermement les initiatives de paix qui excluent certains congolais notamment l’opposition politique non armée et la société civile. En effet comme le dit une sagesse populaire : ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi. », conclut-il.