L’opposition politique congolaise mise sur la tenue d’un dialogue national pour permettre au pays de sortir de la crise actuelle. C’est ce qui ressort d’une déclaration politique signée mercredi 30 avril par Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sessanga et Joseph Kabila.
Ces opposants au président Félix-Antoine Tshisekedi saluent l’engagement constructif de l’Union africaine, ainsi que les efforts de médiation déployés par Doha, Washington et l’initiative conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC).
Dans leur déclaration commune, ces leaders de l’opposition estiment que toute solution ignorant les causes profondes de la crise—telles que la violation intentionnelle de la Constitution, la gabegie financière, la mauvaise gouvernance et la fraude électorale—ne peut être qu’artificielle et de courte durée.
« Toutes ces initiatives américaines, européennes et africaines ne pourront aboutir sans une unité au sein du pays. L’opposition politique, l’opposition armée et la société civile doivent être au cœur des efforts pour restaurer la paix. Dans les discussions engagées à l’international, il est essentiel que la souveraineté du Congo soit respectée », affirme Prince Epenge, porte-parole de Lamuka.
Il insiste sur la nécessité pour les Congolais d’échanger autour d’un forum de dialogue.
« La solution ne viendra pas entièrement de ces initiatives extérieures. C’est à l’interne que les Congolais doivent se parler, en prenant en compte les efforts menés par la CENCO et l’ECC, afin de restaurer rapidement la paix dans le pays », recommande M. Epenge.