Goma : Jean-Paul Lumbulumbu condamne les dégâts et dérapages lors de la manifestation contre la force de l'EAC

Le député provincial et vice-président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu, Jean-Paul Lumbulumbu condamne les pillages de quelques boutiques et autres actes de vandalisme enregistrés à Goma lors des manifestations de lundi 6 février, contre l’inaction de la force de l’EAC face aux rebelles du M23 au Nord-Kivu.

Dans un message publié sur son compte twitter, ce notable indique que, dans un contexte sécuritaire très complexe comme celui que vivent les populations de cette partie du pays, personne ne peut accepter qu'une journée ville morte se transforme en manifestation puis déborde jusqu'au pillage des biens des tiers.

« Je dénonce et je condamne de la manière la plus ferme, le débordement de la ville-morte qui s’est transformée à une marche violente. Non seulement à une marche, mais à des scènes de pillage, de saccage des biens d’autrui. Cela est totalement inacceptable », déplore Jean-Paul Lumbulumbu.

Il souhaite que les coupables soient sanctionnés et appelle la population de Goma au calme :

« Je demande que les responsables puissent répondre de leurs actes. Je voudrais appeler les uns et les autres au calme. Nous ne pouvons pas jouer au jeu de l’ennemi qui veut qu’il y ait instabilité dans la ville de Goma, afin de l’infiltrer et d’occuper la ville de Goma. J’appelle la population de Goma à la vigilance. Si nous nous prêtons au jeu de l’ennemi nous finirons par légitimer l’action de l’ennemi. J’en appelle au gouverneur de province, au maire et à la police et les services spécialisés à assurer la sécurité de la ville de Goma ».

Jean-Paul Lumbulumbu dit toutefois soutenir totalement la revendication de la population exigeant que la Force de la Communauté de l’Afrique de l’Est(EAC) soit offensive et non observatrice.

Lundi, ce qui devait être au départ une journée ville morte à l’appel des organisations de la société civile dont des mouvements citoyens s’est transformée, dès le matin, en manifestation de colère.  Une foule de manifestants, composée essentiellement des jeunes, est descendue dans les rues de la ville de Goma exigeant le départ de la Force de l’EAC qu’elle juge passive face à l’avancée des rebelles du M23 dans la région.

Ces manifestants avaient barricadé toutes les artères principales de la ville. Du coup, écoles, magasins, boutiques, banques et stations-services n’ont pas fonctionné. Plus tard, cette manifestation a donné lieu à des actes de pillage, vandalisme et extorsion.

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