« Revisiter le contrat chinois permettra de résoudre certains problèmes des Congolais », selon Patrick Muyaya

Le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muaya a estimé que revisiter le contrat signé entre le gouvernement congolais et un groupe d’entreprises chinoises, permettra au gouvernement de résoudre certains problèmes des Congolais. Il l’a dit lundi 20 février soir, au cours d’une conférence de presse animée conjointement avec le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, sur le thème : « Etat des finances publiques en 2022, perspectives économiques en 2023 et comportement du Franc congolais sur le marché de change ».

« Le contrat chinois qui a été  signé  en  2006  et  qui devait être revisité, c’est un travail  qui  a  commencé. Nous ne voulons pas réagir aux propos de l’ambassade de Chine mais nous voulons regarder  les  intérêts  des Congolais. Aujourd’hui, par rapport aux  objectifs  assignés à ce contrat, on n’a pas beaucoup  bénéficié.  C’est ainsi que  l’IGF  est  allée creuser  avec  des  chiffres. La stratégie du gouvernement est de regarder partout où nous devons glaner des ressources pour faire face au problème des Congolais », a expliqué Patrick Muyaya.

Il note que ce rapport de l’IGF ne vise pas à « brimer les Chinois ». 

« Nous voulons  tout  simplement  nous assurer  que le  contrat  répond  aux  exigences  congolaises qui devait donner des routes,  des  infrastructures… », a-t-il ajouté.

Le ministre des Finances Nicolas Kazadi a fait remarquer que le travail de l’IGF permet d’aller en profondeur avec des chiffres qui permettront de discuter avec les entreprises.  La Chine restant un partenaire important à la RDC, rappelle le ministre Kazadi :

« Nous devons le dire, le contrat chinois aujourd’hui n’est pas à notre avantage. Nous n’avons reçu qu’un peu moins de 1 milliard USD d’investissement. Nous avons exonéré dans beaucoup de charges et taxes mais ils ont généré beaucoup de recettes qui dépassent 10 milliards USD. Mais au-delà de ce contrat chinois investissement contre mines, il y a aujourd’hui un litige avec la SICOMINES pour le super profit qui n’est pas concerné par les exonérations. Malheureusement SICOMINES ne veut pas payer les 200 millions USD qu’on lui réclame au titre de super profit. Elle doit le payer parce que cette taxe, cet impôt ne fait pas partie des impôts exonérés au titre de la convention », a souligné le ministre des Finances.

Croissance des recettes évaluée à 24% par rapport aux assignations budgétaires

Les finances publiques, selon le ministre des Finances, se portent bien grâce à la mobilisation accrue des recettes réalisées par les régies financières.

« Effectivement, les finances publiques ont connu une nette croissance en termes des recettes, soit 24% par rapport aux assignations budgétaires. Les régies financières ont mobilisé 1.151 milliards francs congolais du 1er janvier au 31 janvier 2022 contre une prévision, de 1.098 milliard francs congolais. Cette croissance est le fruit du travail réalisé par les régies financières », a relevé le ministre des Finances.

Selon lui, « cette mobilisation représente un taux d’exécution de 105% par rapport aux assignations budgétaires annuelles, soit un accroissement de 12% comparativement à l’année 2022 ».

Il fait remarquer que l’année 2022 a été difficile face aux grands défis, à savoir : la situation sécuritaire dans l’Est avec les dépenses de l’armée, la subvention pétrolière, le financement du processus électoral et la mise à la retraite au sein de la Fonction publique.

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