Masisi : la rupture du trafic routier à la suite de l’occupation du M23 provoque une rareté des produits manufacturés

 

  

Les produits de première nécessité sont devenus de plus en plus rares au chef-lieu du territoire de Masisi (Nord-Kivu), a rapporté ce lundi 6 mars la société civile de ce territoire. Ainsi, un sac de riz de 25 kilogrammes, qui s’achetait à 50 000 francs congolais se négocie entre 65 et 75 000 francs (34 USD). 

D’après le président territorial de la société civile de Masisi, Telesphore Mitondeke, cette rareté a naturellement provoqué la hausse des prix des produits manufacturés sur le marché. 

« Aujourd’hui, par exemple, le petit sac de savon en poudre, qui se vendait à 25 000 francs, se paye actuellement entre 25 000 et 35 000 francs. Un sac de riz de 25 kg, qui s’achetait à 50 000 francs se paye entre 65 et 75 000 francs. Un sac de 25 kg de sel qui se payait à 2000 francs se vend actuellement entre 30 et 50 000 francs », a décrié cet acteur de la société civile, Telesphore Mitondeke. 

Selon lui, cette hausse des prix constitue encore une fois, un calvaire pour cette population locale, « qui est déjà meurtrie, déjà appauvrie, pour cette population renvoyée dans toute cette précarité humanitaire ».  

Les quelques commerçants qui avaient encore un stock et ceux qui ont pu s’approvisionner dans d’autres agglomérations spéculent actuellement sur le prix, poursuit-il, ne sachant pas s’ils pourront encore s’approvisionner de nouveau. 

« C’est comme à Masisi-Centre, où des commerçants ont pris certaines de leurs marchandises vers Nyabiondo, vers certaines agglomérations du territoire de Walikale, comme Kashebere. Il faut noter la flambée de prix sur le marché des biens de première nécessité » a-t-il expliqué. 

Cette situation est due à la rupture du trafic, depuis deux semaines, entre ce territoire et la ville de Goma, son centre d’approvisionnement, à la suite de la présence des rebelles du M23 dans la zone. 

 

Le président de la société civile de Masisi rapporte également le pillage des biens dans des agglomérations occupées par ces rebelles et celles qui ont connu le déplacement massif de leurs habitants.  

 

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