En RDC, la journée internationale de la femme, célébrée ce mercredi du 8 mars, est placée sous le thème : « Education numérique égalitaire pour la paix et l'autonomisation des femmes et des filles en RDC ».
Ce thème est tiré du thème mondial intitulé « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ».
La ministre du Genre, Famille et Enfants, Gisele Ndaya Luseba lance les activités liées au mois de mars au Palais du Peuple.
Pour elle, le but est de célébrer la Journée Internationale des droits de la Femme avec la perspective de disposer d'un cadre de dialogue entre le Président de la République et les femmes de toute la RDC.
De son côté, ONU femme a lancé le 2 mars courant, une campagne de digitalisation pour la dissémination dans le cadre du projet d’appui au développement des petites et moyennes entreprises (PADMPME). A travers l’utilisation des technologies de l’information et de communication, il est attendu un meilleur accès aux informations pour les femmes entrepreneures afin de renforcer leur participation économique.
Le projet PADMPME a remis à cette occasion 1200 téléphones androïdes aux femmes entrepreneures et encodeuses pour la sensibilisation mais aussi pour la collecte de données désagrégées sur l’entrepreneuriat féminin en RDC.
Pour le thème retenu cette année au niveau national, les défis majeurs à relever demeurent entre autres, la sensibilisation des femmes et des filles au monde numérique, l’accompagnement des initiatives entrepreneuriales des filles et des femmes dans le monde digital ainsi que l’amélioration des compétences numériques des jeunes filles dans tous les domaines.
Réduction de la fracture numérique
Dans un message rendu public à l’occasion de cette journée, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a salué les accomplissements des femmes et des filles de tous les horizons et des quatre coins du monde. Tout en reconnaissant « les énormes obstacles auxquels elles font face, qu’il s’agisse des injustices structurelles, de leur marginalisation, des violences, des crises en cascade dont elles sont les premières et principales victimes, ou encore du fait qu’elles sont privées de leur autonomie personnelle et de leur droit de disposer de leur corps et de leur vie ».
Le patron de l’ONU plaide par ailleurs pour la réduction de la fracture numérique et l’accroissement de la représentation des femmes et des filles dans le domaine des sciences et des technologies.
Pour Antonio Guterres, « la discrimination fondée sur le genre nuit à tout le monde – femmes, filles, hommes et garçons. La Journée internationale des femmes nous engage à agir », conseille-t-il.
Agir pour soutenir les femmes qui revendiquent leurs droits fondamentaux et en paient le prix fort. Agir pour renforcer la protection contre l’exploitation et les atteintes sexuelles. Agir pour accélérer la pleine participation et le leadership des femmes. Selon le patron de l’ONU, « le thème de cette année met en avant le rôle crucial de la technologie et de l’innovation dans l’avancement de l’égalité des genres ».
D’après lui, « la technologie peut élargir l’accès des femmes et des filles à l’éducation et leur ouvrir de nouvelles perspectives. Mais elle peut aussi être utilisée pour amplifier les abus et la haine ». Antonio Guterres fait remarquer les femmes représentent moins d’un tiers des personnes travaillant dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.
Or, ajoute-t-il, sans une représentation suffisante des femmes lors de leur mise au point, les nouvelles technologies peuvent dès le départ contenir en elles les germes de la discrimination. « Ensemble, œuvrons main dans la main avec les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour bâtir une société plus inclusive, juste et prospère au bénéfice des femmes, des filles, des hommes et des garçons du monde entier », conclu le Secrétaire général de l’ONU.