Environ 847 000 personnes déplacées en Ituri ont regagné leurs villages respectifs au mois de février dernier, a rapporté, jeudi 9 mars, la cheffe de la division provinciale des actions humanitaires, Louise Ngbasani.
Les difficiles conditions de vie sur les sites de déplacés ou dans familles d’accueil poussent ces personnes à retourner dans leurs entités, d’autres regagnent leurs milieux de vie à la suite de l’accalmie observée dans la zone grâce la présence des militaires des FARDC, a précisé Louise Ngbasani.
Selon elle, ce retour est observé notamment à Djalasiga et Ngote dans les territoires de Mahagi, également à Nyakunde dans le territoire d’Irumu.
De nombreux habitants, qui avaient quitté la zone à cause des attaques de groupes armés, regagnent leurs villages. Une fois rentrées, ces personnes sont confrontées à d’énormes difficultés, explique la cheffe de la division provinciale des actions humanitaires.
Ils ont du mal à se procurer de la nourriture car, pendant leur fuite, lors des attaques des groupes armés, toutes leurs récoltes ont été soit emportées soit détruites par les assaillants. Ces personnes retournent aussi chez elles, alors qu’elles n’y ont plus d’habitations ; leurs maisons ayant été détruites par les combattants des groupes armés. Elles manquent aussi une prise en charge médicale, puisque les structures de santé également ont été détruites, déplore Louise Ngbasani.
Elle ajoute que l’activisme des groupes armés, qui se poursuit à travers d’autres entités, continue de maintenir une grande partie de la population dans la misère. C’est le cas à Lolwa dans le territoire de Mambasa notamment, où onze enfants ont perdu la vie entre décembre et février dernier à cause de la malnutrition.
Cette situation est aggravée par la dégradation de plusieurs axes routiers qui ne permet plus aux acteurs humanitaires d’acheminer de l’aide à des milliers de personnes.
L’Ituri compte à ce jour 1 631 085 personnes déplacées.
