Le sac de ciment gris qui se vendait, il y a deux semaines, à 35 dollars américains, se négocie actuellement entre 40 et 42 dollars américains à Mbuji-Mayi.
La Fédération des entreprises du Congo (FEC) et les importateurs de ces produits parlent de la rupture de stocks sur cette ville du Kasaï-Oriental.
« Ça fait pratiquement plus de trois mois que nous n’avons pas de stocks à la suite des déraillements des trains. La fois passée, on nous avait dit que toutes les locomotives étaient prises par les services de 145 territoires », a expliqué Jean-Marie Mbuyi, responsable d’un dépôt de ciment.
Madame Mushiya, vendeuse de ciment, a affirmé qu’il n’y a pas de marchandises chez les importateurs.
« Il n’y a pas d’arrivage, il n’y a rien. Maintenant, le (prix du) ciment est monté jusqu’à 40, 41, 42 USD, il n’y a pas de route. Même dans le grand dépôt, il n’y a rien », insiste-t-elle.
À la suite de la hausse de prix de ciment, Nathan Ilunga, un chef de chantier, déplore l’arrêt des travaux de construction des maisons :
« On ne peut pas évoluer avec le travail parce que le prix de ciment est exorbitant. Nous ne pouvons pas acheter le ciment à ce prix-là. Il faut même arrêter le travail, car on ne saura pas comment faire le calcul ».
Pour sa part, le directeur provincial de la Fédération des entreprises du Congo au Kasaï-Oriental, Dominique Ilunga, a demandé à la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) d’acheminer les wagons des marchandises des clients bloqués à Mwene-Ditu.
« Dès que nous avons nos wagons qui sont bloqués au Katanga, à Luena et à Kamina, il n’y a pas de wagons, on ne sait pas transporter. On ne sait pas acheminer la marchandise ici au Kasaï-Oriental », a-t-il poursuivi.
De sources concordantes affirment par ailleurs qu’un bateau-remorqueur de barges transportant du ciment est déjà arrivé à Lusambo pour acheminer la cargaison au port de Ndomba, dans le territoire de Kabeya Kamwanga.