Le président de la société civile du territoire de Minembwe (Sud-Kivu), Saint Cadet Ruvuza Rubib, dit avoir constaté une accalmie dans les hauts plateaux du territoire de Fizi après le retour, mardi 2 mai, du commandant de la 12e brigade de réaction rapide des FARDC en provenance de Bukavu.
« Depuis l’arrivée du général André Ehonza, il y a déjà eu un retour de confiance entre militaires et civils, parce que cette confiance était totalement perdue. Il n’y a plus de harcèlement des militaires contre les civils. Les gens commencent à circuler librement dans Minembwe. Ils vont au marché et rentrent tardivement le soir », témoigne Saint Cadet Ruvuza Rubib.
Il salue le fait que les gens quittent Minembwe pour Mikenge, par exemple, des civils voyagent seuls sans l’accompagnement des militaires.
En outre, poursuit-il, il y a déjà des contacts et des entretiens entre les membres de différentes communautés qui commencent à se tenir dans la zone.
Les tensions entre civils et militaires dans la ville d’Uvira remontent aux accrochages survenus dans la nuit de samedi à dimanche 5 mars. Selon le coordonnateur du comité urbain de la jeunesse, Chako Changu Ebambe, tout avait commencé au quartier Kakombe lorsqu’un militaire suspecté de vouloir cambrioler une maison avait été appréhendé par des jeunes vigiles y résidant. Tentant de s’échapper en catastrophe, le militaire a tiré à bout portant sur ces jeunes, tuant l’un d’eux sur le champ.
Les autres jeunes s’étaient rués sur ce militaire et l’avaient tabassé. Grièvement blessé, il avait été évacué à l’hôpital.
