Sud-Kivu : dégradation de la situation sécuritaire à Mikenge depuis le retrait des FARDC

La sécurité s’est dégradée à Mikenge, dans le secteur d’Itombwe dans territoire de Mwenga au Sud-Kivu, depuis la relève des troupes du 121eme bataillon de réaction rapide des FARDC. C’est qu’ont rapporté les représentants des communautés locales à la mission conjointe d’évaluation des Affaires civiles de la MONUSCO et de l’équipe du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), qui s’était rendue à Mikenge le lundi 27 mars.

La délégation a rencontré les représentants des communautés Banyamulenge, Banyindu, Babembe et Bafuliiru et ont évalué ensemble la situation sécuritaire général dans la région et les défis sécuritaire sur les mouvements des déplacés internes.

« Les membres des communautés locales nous ont demandé de voir les FARDC pour renforcer la sécurité et que toutes leurs positions soient équipées pour couvrir et fermer ce couloir qui est ouvert aujourd’hui et qui donne le passage aux groupes armés, aussi de la communauté banyamulenge que de la communauté Babembe, pour organiser des attaques de représailles des communautés. Ils nous ont demandé de travailler sur la cohésion sociale » a déclaré le chef de l’antenne du P-DDRCS/Uvira-Fizi-Itombwe, Samuel Matabishi Rashidi.

En effet, pour la communauté locale, depuis le départ de l’armée, le redéploiement de la Police nationale congolaise (PNC) se fait progressivement. Mais, il se pose un problème d’effectif des policiers déployés dans certains villages et du manque de logistique nécessaire pour eux, en vue de répondre aux problèmes d’insécurité dans la zone, ont révélé les habitants.

Deux civils ont été tués. Et plusieurs incidents de sécurité (parmi lesquels des affrontements, des enlèvements et autres violations des droits de l’homme) ont été signalés en l’espace de deux mois dans la localité de Mikenge.

D’autre part, Samuel Matabishi Rashidi a profité de l’occasion pour appeler les communautés au vivre ensemble et à la cohésion sociale. Il a souhaité voir les populations en déplacement, retourner dans leurs villages :

« Les déplacés ne veulent plus rester dans le camp. Il faut qu’ils retournent chez eux. Ici, nous parlons des déplacés internes banyamulenge, qui sont cantonnés dans un camp de déplacés sous la protection de la MONUSCO ».  

Le chef de l’antenne du P-DDRCS/Uvira-Fizi-Itombwe a invité notamment les combattants armés à désarmer et à rejoindre le processus du programme national.

Les représentants d’un groupe armé local, commandé par un certain ‘’César’’, ont demandé sur place des orientations au P-DDRCS pour une probable reddition de leurs combattants, car disent-ils, ils sont fatigués de la guerre. 

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