Beni : la LUCHA dénonce la détérioration de la situation sécuritaire à Kasindi à la suite des attaques des ADF

Lors d’un point de presse mardi 20 juin, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), antenne de Kasindi, a alerté sur la détérioration de la situation sécuritaire dans cette cité frontalière de l’Ouganda, située à une soixantaine de kilomètre de Beni (Nord-Kivu).

L’alerte de la LUCHA fait suite aux attaques des ADF du 12 et 18 juin. Ces attaques ont coûté la vie a quarante-six personnes. 

Lors de ce point de presse, la LUCHA a accusé les services de sécurité d’avoir failli à leur mission.

Elle a dénoncé également certains militaires, qui seraient plus préoccupés par leurs business que la sécurité des biens et des habitants de cette cité, considérée comme un lieu stratégique sur le plan sécuritaire et économique.

« C’est pour la deuxième fois que la cité vient d’être attaquée. Il y a la population qui craint encore. Elle se pose la question est-ce que ça va continuer ou pas ? Il y a encore la peur. Vraiment, c’est très compliqué avec notre armée ! Avec cet état de siège ici qui leur facilite la tâche, ils sont devenus des hommes d’affaires. Ils ont oublié leur mission », a déploré Fidèle Mutupeke, militant de la LUCHA à Kasindi.

Réagissant à ces accusations, le porte-parole des opérations militaire Sokola 1, le capitaine Antony Mwalushayi, appelle les mouvements citoyens membres de la société civile à la collaboration plutôt qu’à l’affrontement :

« Parfois, ce sont des accusations gratuites, surtout qu’en tant que société civile, on n’est pas dans l’opposition contre son armée. La société civile est un partenaire de l’armée et aussi du gouvernement. Donc, nous attendons de la société civile des propositions, qui consistent à faire retourner la paix dans notre milieu non seulement pour à chaque fois qu’il y a attaque, et puis on commence aussi à s’attaquer à son armée ».

Lors de ce point de presse, la LUCHA a également invité la population à se désolidariser de l’ennemi.

Aux hommes politiques, elle a demandé d’arrêter de diviser la population.

Le dimanche 15 janvier, une autre attaque d’une église à Kasindi, avait fait dix-sept morts. 

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