Congo Nouveau : « Appréciation momentanée du FC sur le marché, Kamerhe fait face au yo-yo du dollar »

Revue de presse kinoise du vendredi 11 août 2023.

Des journaux parus ce vendredi à Kinshasa reviennent sur la volatilité de la monnaie nationale, le franc congolais, sur le marché de change.

« Appréciation momentanée du FC sur le marché, Kamerhe fait toujours face au yo-yo du dollar », titre en sa manchette Congo Nouveau qui révèle qu’après la réunion du Comité de conjoncture économique présidée par le Premier ministre, Sama Lukonde, le vice-Premier ministre et ministre de l'Economie nationale, Vital Kamerhe a indiqué que le gouvernement a pris des mesures additionnelles pour faire face au taux de change qui, depuis quelques mois, ne cesse de prendre de l'ascenseur. « Nous allons vers la stabilisation de notre monnaie qui est l'attribut de souveraineté pour un pays. Cela dit, nous avons eu des mesures additionnelles de la part de la Banque centrale, toujours dans le cadre de renforcer ces stratégies que la Banque centrale est en train d'appliquer pour vaincre ce combat contre la spéculation sur notre monnaie et pour la dédollarisation de notre économie », déclare Vital Kamerhe dans les colonnes de cet hebdomadaire. Selon ce tabloïd, le vice-Premier ministre en charge de l’Economie a également insisté sur l'importance de la régulation économique pour garantir des prix justes et équitables pour tous, en particulier dans un contexte où le taux de change est plus favorable au franc congolais. Ce portail pense que cette régulation vise à empêcher toute manipulation des prix et à garantir que les avantages de la stabilité monétaire bénéficient à tous les citoyens. En réponse à ceux qui considèrent la stabilité actuelle du franc congolais comme étant temporaire, note Congo Nouveau, Vital Kamerhe a exprimé sa confiance que ces efforts contribueront à renforcer le pouvoir d'achat de la population.

Sur ce même chapitre, EcoNews fait savoir que le gouvernement et la Banque Centrale du Congo (BCC) sont en ordre de bataille face à la volatilité dub taux de change et des prix intérieurs. Cet hebdomadaire rapporte qu’à la Banque Centrale du Congo (BCC), la machine tourne en plein régime face à la persistance des chocs qui pèsent sur le marché des changes. Si la Banque Centrale reste confiante sur l’efficacité de ses instruments de régulation des liquidités, indique ce tabloïd, elle a cependant décidé de miser sur le taux directeur pour, dit-elle, « resserrer davantage la politique monétaire, neutraliser tout excès de liquidité, et mieux soutenir la stabilité macroéconomique ». Réuni mardi 8 août courant autour de la gouverneure Malangu Kabedi Mbuyi, écrit ce portail, le Comité de politique monétaire (CPM) a levé l’option de relever le taux directeur de la BCC de 11% à 25%. Malgré la hausse du taux directeur, explique ce journal, le CPM recommande la prudence. Aussi, souligne EcoNews, « considérant la persistance des chocs et des risques internes et externes auxquels l’économie nationale continue de faire face », le CPM a-t-il recommandé « le maintien de la vigilance dans la conduite de la politique monétaire, et appelé au renforcement de la coordination des actions de politiques budgétaire et monétaire ». Parallèlement à la grande mobilisation qui gagne les rangs de la BCC, ajoute ce journal, le Gouvernement a décidé de s’attaquer à la faible élasticité des prix à la baisse, malgré un net raffermissement, souligne-t-il, du franc congolais sur le marché des changes. Décidément, indique ce tabloïd, face à la volatilité du taux de changes et des prix intérieurs, Gouvernement et BCC ont décidé de déployer de gros moyens.

A ce sujet, l’Avenir fait savoir que la décision du CPM de relever le taux directeur de la BCC n’est pas bien accueillie par l’un des auditeurs de l’émission ‘Maloba na base’ de la RTGA. Cité par ce quotidien, cet économiste pense qu’«il y a erreur quand le CPM croit pouvoir juguler un comportement non monétaire en utilisant les instruments de politique monétaire». Dans une étude intitulée « Expansion monétaire et Inflation au Congo» dont cet auditeur affirme être l’auteur, indique ce tabloïd, prétend dans son étude que s’il y a expansion des liquidités, qu’aucun multiplicateur monétaire n’en est responsable (...) les résultats scientifiques se sont avérés incroyables». Il note plutôt qu’il y a confusion, dans le chef de la BCC, entre expansion des liquidités avec financement du trésor public. Par conséquent, souligne ce portail, l’utilisation par la BCC, de son taux directeur, n’aura aucun impact sur les cibles visées, à savoir, le taux d’inflation et le taux de change. Le seul résultat à en tirer, pense cet économiste, sera la contraction de l’activité économique consécutive au renchérissement du crédit. Et donc, poursuit-il dans les colonnes de l’Avenir, de chômage et de rareté des produits qui pousseront, à terme précis, vers de nouvelles embardées de l’inflation et de la dépréciation monétaire. Le taux de liquidité de l’économie congolaise se situe généralement autour de 5%, contre une moyenne acceptable de 35% dans les pays pauvres, ajoute ce quotidien. Dans les pays émergents, on est autour de 80%, rappelle ce journal.

Sur un autre chapitre, la Prospérité redoute de voir le pays se diriger vers deux blocs durs : le dialogue ou les élections. Ce quotidien précise qu’à 4 mois du rendez-vous du 20 décembre 2023, les discours ambivalents au sein de la classe politique, laissent totalement perplexes les Congolais, eux qui, pourtant, sont des futurs électeurs. Normalement, indique ce tabloid, deux blocs s’affrontent. Selon ce portail, l’un, visiblement, dans les rangs de l’Opposition ou, à tout le moins, du côté de tous ceux qui en appellent encore à de nouveaux réglages à l’instar des appels au dialogue, de l’épineuse question de l’audit du fichier électoral, de la pression autour de l’enrôlement dans des zones autrefois tétanisées par des foyers des tensions, sous le rythme des tourbillons et tirs aux armes létales enclenchés par de certaines brebis scrofuleuses opérant dans l’Est et, même, dans une large mesure, du financement ou, simplement, de la fiabilité des prochaines élections. L’autre, note ce journal, sans nul doute, le deuxième, c’est celui de l’Union sacrée de la nation qui soutient, mordicus, la tenue des élections, conformément aux délais constitutionnels.

Entre-temps, la Tempête des tropiques revient sur la CENI qui cite les raisons du report de publication des listes des candidatures aux législatives nationales. La pléthore de candidatures réceptionnées en République démocratique du Congo en prévision des élections législatives nationales de décembre 2023, a retardé la publication de la liste provisoire y relative, indique la CENI, dans un communiqué repris par ce quotidien. « La liste provisoire des candidatures recevables et irrecevables à l'élection des députés nationaux, initialement prévue ce mercredi 9 août 2023, est reportée », renseigne le document de la CENI. Selon ce journal, la CENI a fait savoir, en outre, que ce report est également dû à « la difficulté logistique de ramassage et de la remontée des dossiers physiques de candidatures des 168 Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) ouverts sur l'ensemble du territoire national vers le siège à Kinshasa ». La Tempête des tropiques cite la rapporteuse de la CENI, Patricia Nseya, qui précise que « ce report n'est pas de nature à retarder les opérations prévues dans le calendrier électoral publié le 26 novembre 2022 ».

Pour sa part, le Potentiel titre : « Processus électoral : le leadership des femmes au menu d’un plaidoyer auprès de la ministre de la Justice ». Dans cet article, ce quotidien note qu’en rapport avec la représentativité des femmes dans le processus électoral en cours, les femmes des organisations de la Société civile sont en campagne de plaidoyer auprès de la ministre d’Etat, ministre de la Justice, Rose Mutombo. Selon ce quotidien, ce groupe de femmes mène un plaidoyer dénommé « leadership des femmes » en lui présentant les préoccupations des femmes en rapport avec la représentativité des femmes dans le processus électoral en cours.  Ce portail indique que ces organisations féminines ont remarqué que beaucoup de femmes dans leurs partis et regroupements politiques déposent leurs dossiers au complet, mais au moment où les mandataires vont déposer les dossiers à la CENI, les dossiers disparaissent et sont remplacés par d’autres.