Kinshasa : médecins et malades satisfaits de la reprise de travail par les infirmiers du secteur public

Les infirmiers du secteur public ont repris du service cette semaine, après plus de deux mois de grève. C’est un ouf de soulagement tant pour les médecins que pour les malades, a constaté vendredi 10 novembre un reporter de Radio Okapi.

"Quoique mécontents du non-respect de l’accord de Mbudi par le Gouvernement, nous avons toutefois obtenu des réponses à deux des trois revendications de la grève. La dernière est en cours de traitement", explique Jean-Fidèle Boyoo, coordonnateur national de l’intersyndical de la santé. 

Dans les couloirs de plusieurs hôpitaux publics, les infirmiers sont à nouveau visibles. Il est vrai que ce n’est pas encore l’afflux habituel, mais au moins on en voit en train de travailler.  Chaque jour qui passe, le nombre augmente. 

Que ce soit à l’hôpital général de référence de Kinshasa, à l’hôpital de Kintambo, à la maternité de Kintambo, à la Clinique Ngaliema ou au CNPP, la pression baisse affirment les médecins.

Docteur Brigitte Tupela, médecin-directeur de la maternité de Kintambo, salue cette reprise :

« C’est vrai que le travail se fait avec les médecins, mais il ne se fait pas correctement parce que tout le monde n’est pas là. Chacun a son rôle à jouer. Nous ne pouvons qu’être satisfaits parce que la tout le monde est à son poste, le travail peut se faire normalement. Faire deux mois avec un groupe de service manquant, ça paralysait beaucoup de choses dans le fonctionnement normal ».  

Charly, la trentaine révolue, infirmière à la maternité de Kintambo se dit heureuse de retrouver son poste :  

« Je suis responsable à la CPN (Consultation prénatale). Toutes les activités sont en marche maintenant. Il y avait l’ajout de trois mois qu’on nous avait promis, on a donné ça à tous les infirmiers ». 

La reprise de service par les infirmiers constitue « un grand soulagement aussi pour les malades et nous-mêmes. Donner des médicaments à nos malades ici, n’est pas toujours une tâche facile ! », déclare une garde-malade au CNPP. 

 

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