Campagne électorale à Kinshasa : l’ECC et la CENCO condamnent les actes de violences contre l’Eglise locale CBCO

 

L’Eglise du Christ au Congo (ECC) et la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont tour à tour condamné, samedi 16 décembre, les actes de violences contre l’Eglise locale CBCO, située dans cité des Anciens combattants, commune de Ngaliema, à Kinshasa.

Ces deux grandes églises l’ont déploré dans des communiqués publiés au lendemain de ces actes attribués aux des jeunes de l’UDPS, réunis au sein de la structure dénommée « Forces du progrès ».

D’après l’ECC, tout est parti d’une altercation entre l’opposant Franck Diongo et les membres des Forces du progrès de I'UDPS dans le cadre de la campagne électorale en cours.

 Selon le secrétaire général et représentant légal de CBCO, cette église et plusieurs de ses biens ont été incendiés et une somme d’argent dont le montant n’a pas été révélé a été emporté. Il exige réparation pour tous les dégâts causés.

Indignation de la CENCO

Dans un communiqué parvenu ce samedi à Radio Okapi,la CENCO a exprimé son indignation et condamné ces actes de vandalisme et de violation du temple sacré et de l'Institut technique professionnel de l'église locale CBCO/ Cité des Anciens Combattants (CAC). 

Pour cette structure de l’Eglise catholique, ces faits ne rassurent nullement de la tenue des élections apaisées en RDC.

La CENCO rappelle que « dans un passé très récent, ils ont dénoncé les actes inciviques perpétrés sur les paisibles citoyens et sur leurs biens par le groupe ci-haut identifié (NDLR : Forces du progrès). Malheureusement la situation n'a pas changé ».

Elle a ajouté que l'absence de poursuites judiciaires, après autant des forfaits, ne sert ni la République ni la cause du parti politique dont cette « force » se réclame.

Les Evêques membres de la CENCO ont appelé au sens de responsabilité des dirigeants et de différentes parties prenantes au processus électoral, et à la retenue dans le comportement des militants de n'importe quel parti politique. 

Ces prélats catholiques ont également invité les uns les autres au respect mutuel et à œuvrer pour la paix sociale à travers le pays.

Ils ont par ailleurs recommandé aux Congolais de promouvoir Ia culture de tolérance politique, pour le besoin des élections libres, inclusives, transparentes et apaisées et pour préserver la cohésion nationale et l'intégrité du territoire de notre pays.

Appel de la MONUSCO

La cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita a, dans son tweet, encouragé les autorités congolaises à garantir le bon déroulement du processus et à prendre toutes les mesures préventives pour un processus électoral apaisé.

Elle a également exprimé sa préoccupation de l’escalade de la violence, des actes de vandalisme et de destruction de matériel de campagne ainsi que les discours de haine qui émaillent la campagne électorale en cours.

« De graves violations et atteintes aux droits de l’homme ont été enregistrées. J’exhorte les autorités judiciaires à diligenter des enquêtes et à engager des poursuites contre les auteurs de ces actes. J’appelle les candidats et leurs militants à la retenue, à s’abstenir de l’usage de la violence et des groupes armés dans le cadre de la campagne électorale »,a conseillé Bintou Keita.

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