Le Potentiel : « Résultats de la présidentielle : la transparence de la CENI dissipe toute controverse »

La tenue des élections le 20 décembre, suivie de la publication de leurs résultats bureau de vote par bureau de vote par la CENI est largement commentée par les journaux parus ce mardi 26 décembre à Kinshasa.

Pour Le Potentiel, les scrutins du 20 décembre 2023 révèlent déjà leur mystère. Au-delà des défis considérables auxquels la commission électorale a dû faire face, notamment en ce qui concerne la logistique dans un pays plus vaste que l'Europe occidentale et dont les infrastructures routières ne sont pas encore parfaitement développées, le pari de la tenue des élections dans les délais constitutionnels a été remporté.

Ce journal estime que cela a permis d'éviter au pays une incertitude liée aux manœuvres politiques résultant d'un éventuel report.

« Malgré ce piège évité, les acteurs politiques en difficulté ne reconnaissent pas encore leur défaite. Des sources bien informées rapportent des tentatives flagrantes d'incitation à la violence, voire à la destruction, de la part de certains opposants et de ceux qui prétendent à tort d'être des " résistants ", ce qui transparaît même dans leurs différents communiqués », commente le tabloïd.

Cependant, ajoute-t-il, les défis relevés par la CENI sont largement reconnus ailleurs. La position de différents États de l'Union européenne, du Canada, de la Suisse et des États-Unis d'Amérique, exprimée par leurs ambassadeurs à Kinshasa, en est une illustration.

Ces États ont justement salué la participation à ces scrutins de la majorité des électeurs congolais ainsi que de tous les candidats de l'opposition à l'élection présidentielle.

« Aujourd'hui, l'ancienne recette de la " vérité des urnes " n'a plus lieu d'être en raison du génie de la transparence inattendue de la CENI dirigée par Denis Kadima, qui suscite la crainte et l'insomnie chez ceux qui confondaient la foule avec la vérité des urnes », déclare Le Potentiel.

La publication des résultats partiels, à la suite des compilations des bureaux de vote, circonscription après circonscription, diffusée en direct sur les antennes de la télévision nationale depuis vendredi 22 décembre, laisse déjà transparaître la volonté du peuple, soutient le quotidien.

Une volonté qui, renchérit-il, devra être respectée jusqu'à la publication complète des résultats provisoires.

« Quoiqu'il en soit, dans la dynamique républicaine, le seul recours reste la justice et non la rue ou la violence, au risque d'être rattrapé par cette même justice. Cela vaut non seulement pour ceux qui ont participé aux scrutins, mais aussi pour ceux qui ont appelé très tôt au boycott parce qu'ils n'avaient pas confiance en ce processus », conclut Le Potentiel.

Dans la même lignée des commentaires, La Prospérité soutient elle aussi que « sous forte pression politique, suivie des prédictions des menaces à travers le pays en cas de non-respect de sa feuille de route, la CENI de Denis Kadima Kazadi a bel et bien organisé, le mercredi 20 décembre 2023, les scrutins électoraux sur l’ensemble du territoire national ».

Et d’ajouter : « Prouvant sa bravoure et sa témérité à engager la Nation dans la voie démocratique, cette institution d’appui à la démocratie n’a pas flanché dans ses vertus de transparence et de vérité, allant jusqu’à publier les résultats partiels à la présidentielle, bureau par bureau, tant pour la diaspora qu’au niveau national ».

Ce journal estime que cette situation « ne paraît pas conforter l’Opposition congolaise, apparemment surprise, et dont le discours semble avoir radicalement changé ».

Et à propos de cette publication des résultats du vote bureau de vote par bureau de vote, l’Agence congolaise de presse, (ACP) rapporte que les résultats provisoires compilés lundi, après trois jours de publication au centre « Bosolo » de la commission électorale nationale indépendante, à Kinshasa, ont donné Félix Tshisekedi gagnant avec 78,80%. 

« Tshisekedi prend le dessus dans toutes ces circonscriptions électorales grâce à son discours de campagne basé sur l’enjeu sécuritaire, préoccupation partagée par les Congolais, surtout ceux de la partie orientale du pays », a expliqué Bienvenu Marie Bakumanya, Directeur général de l’Agence congolaise de presse, en direct sur le plateau dudit centre. 

« La population s’attendait à la paix, discours défendu par Tshisekedi, alors que l’opposition a vu l’enjeu ailleurs », a précisé Bakumanya.