Kinshasa : l’ANVC appelle à la réouverture des enquêtes plus de 4 ans après les massacres de Yumbi

Plus de 4 ans après les massacres de Yumbi, dans la province du Mai Ndombe, ayant couté la vie à plus de 500 personnes, l’Association nationale des victimes du Congo, ANVC, a encouragé, samedi 13 janvier, les autorités judiciaires à relancer les enquêtes pour rétablir les responsabilités dans cet affaire. Le coordonnateur de cette organisation, Myrand Mulumba l’a dit dans un entretien accordé à Radio Okapi.

Il a également estimé qu’il est temps que les victimes de ces atrocités obtiennent gain de cause.

« Nous avons voulu rappeler le procureur près la Cour de cassation qu’en date du 16 décembre 2018 il y a eu carnage au sens propre du terme dans le territoire de Yumbi dans le Mai-Ndombe où  il a été constaté plusieurs violations des droits de l’homme », a souligné Mhyrand Mulumba.

Face à cette situation, il dit vouloir rappeler au procureur près la Cour de cassation que ça fait jour pour jour plus de 4 ans que les victimes de ces atrocités attendent impatiemment l’obtention de la justice ou la réparation.

« Nous avons pensé absolument que cette situation doit attirer l’attention du procureur près la cour de cassation afin de pouvoir mettre en musique ses services pour voir dans quelle mesure il va devoir ouvrir les enquêtes parce que la situation semblait déjà être oubliée », a ajouté cet activiste des droits de l’homme.

Mhyrand Mulumba a par ailleurs regretté que certains commanditaires de ces massacres jouissent encore de l’impunité.

En février 2022, le Collectif d’avocats des parties civiles dans le procès des massacres de Yumbi avait tenu à obtenir la réparation des préjudices subis par leurs clients.

Maitre Jonas Lingwambi, l’un des membres de ce collectif avait considéré que cette réparation ne peut passer que par la condamnation des prévenus, y compris d’autres personnes dont les noms sont cités et qui sont recherchées par la justice.

Des maisons avaient été détruites et des centaines de personnes tuées par balles et à l’arme blanche à la suite des conflits ethniques ayant éclaté les 16 et 17 décembre 2018.

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