Des milliers d’enfants déplacés ayant fui les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru vivent un calvaire à Kanyabayonga, une commune rurale du territoire de Lubero (Nord-Kivu). Ces 76 274 enfants déplacés sont arrivés depuis début mars dans la zone, affirme Jacques Kasika Sangala, responsable local en charge de la protection de l’enfant à l’ONG Umoja-in Action.
D’après Jacques Kasika Sangala, les parents de ces enfants sont dépourvus des moyens. Ce qui ne permet pas de les scolariser et même les nourrir correctement. Du coup, cherchant à survivre, ces enfants sont victimes d’une exploitation économique et sexuelle.
Ils sont également exposés à l’adhésion dans les groupes armés. Les filles surtout sont beaucoup plus exposées aux violences sexuelles.
La situation est encore pire pour les enfants qui sont arrivés à Kanyabayonga sans leurs parents. Certains ont fui avec les voisins, d’autres ont été récupérés seuls dans la rue par des adultes de bonne foi qui ont marché avec eux jusque dans cette commune de Lubero.
Depuis plusieurs semaines, les organisations de la société civile et les autorités locales de appellent à l’assistance des milliers des déplacés dans cette commune rurale. Certains vivent dans des familles d’accueil et d’autres dans des églises et les écoles.
