Beni : la société civile appelle à des sanctions contre des soldats des FARDC auteurs de l’insécurité à Ruwenzori

La Nouvelle société civile du secteur de Ruwenzori a appelé dimanche 14 avril l’armée à prendre des sanctions sévères à l’encontre de soldats des FARDC, soupçonnés d’être impliqués dans la criminalité urbaine et l’insécurité dans certaines localités de Beni (Nord-Kivu).

Meleki Mulala, responsable de cette structure, a accusé des éléments des FARDC déployés dans la zone depuis un mois, d'avoir blessé par balles trois civils le weekend dernier dans le quartier Vimbwembwe, à 40 kilomètres de Beni sur l’axe Kasindi.

La Nouvelle société civile a également signalé que ces mêmes soldats extorquaient des téléphones portables et de l'argent à la population, craignant que ces agissements ne nuisent à la collaboration entre civils et militaires et ne découragent la participation de la population aux efforts de rétablissement de la paix dans la région.

Meleki Mulala a exhorté les responsables militaires à tout mettre en œuvre pour que les soldats auteurs de ces actes soient sanctionnés conformément au code pénal militaire. Il est convaincu que des sanctions exemplaires pourraient avoir un effet dissuasif sur d'autres éléments qui s'en prendraient à une population déjà traumatisée par la guerre.

« Les responsables des différentes unités militaires doivent réfléchir à la manière de guider nos jeunes militaires récemment affectés à Bulongo et même à Mutwanga. Parce que nous avons déjà trop souffert. Ce n’est pas le moment de nous traumatiser davantage », a-t-il ajouté, appelant à une prise de conscience collective pour favoriser la cohabitation pacifique entre civils et militaires.

Meleki Mulala, le coordonnateur local de la Nouvelle société civile,  a souligné l'importance de renforcer la coopération entre les civils et les militaire. Il a également exprimé l'espoir que les enquêtes en cours, menées en collaboration avec les autorités locales, permettront d'arrêter les soldats impliqués dans ces actes.

Nos tentatives pour joindre le porte-parole de l’armée sont restées sans réponse. Toutefois, une source militaire dans la zone indique que des enquêtes sont déjà en cours, avec le concours des autorités locales, afin d’arrêter les militaires auteurs de ces actes.

 

 

 

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