Drame de Makala : l’ONG ACIDH propose le 2 septembre comme « Journée nationale d’humanisation des établissements pénitentiaires »

L’ONG Action contre l’impunité des droits humains (ACIDH), basée à Lubumbashi (Haut-Katanga), recommande que le 2 septembre, date du drame de la prison de Makala, soit décrété journée nationale d’humanisation des établissements pénitentiaires.

Pour cette ONG de défense des droits de l’homme, cette journée sera une manière républicaine de rendre hommage aux victimes de la tentative d’évasion de la prison de Makala, le 2 septembre, dont le nombre s’élève à 131 morts.

Cette recommandation de l’ACIDH est contenue dans un communiqué de presse publié mardi 10 septembre.

Donat Mpiana Ben Bellah, directeur exécutif de cette ONG estime que le Gouvernement a failli dans sa mission de protection :

« L’Action contre l’impunité des droits humains invite le Gouvernement à présenter ses excuses publiques pour avoir failli a des obligations notamment : De respecter et de protéger la personne humaine en l’occurrence les détenus, obligations qui découlent de ses engagements internationaux, régionaux et nationaux. Il s’agit notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, le pacte international relatif aux droits civiques et politiques, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ainsi que la constitution de la République ».  

Pour l’ACIDH, cet évènement devrait rester dans la mémoire collective en vue d’œuvrer à l’amélioration des conditions carcérales.

« Décréter le 2 septembre de chaque année, journée nationale d’humanisation des établissements pénitenciers qui aura comme avantage de commémorer les morts de 2 septembre, de faire l’actualisation, l’évaluation de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière carcérale », peut-on lire dans le communiqué de cette ONG.

Elle recommande aussi que l’amélioration des conditions de détention carcérales soit inscrite comme une priorité dans la politique gouvernementale.

Par ailleurs, réagissant à la proposition de création d’un service des renseignements pénitencier, l’ACIDH souligne qu’ « il ne servirait à rien de créer un autre service de renseignement pénitencier qui sera budgétivore. Cet argent devrait être orienté vers la construction des établissements pénitenciers qui répondent aux normes et standards internationaux ». 

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