Revue de presse du vendredi 8 novembre 2024
Les journaux parus ce matin reviennent essentiellement sur les mesures prises par le Gouvernement pour lutter contre la vie chère, mais aussi sur les échanges qui se déroulent dans le cadre des états généraux de la Justice.
Le Gouvernement de Judith Suminwa franchit une étape décisive dans la lutte contre la vie chère. Après des mois de préparation et de simulations de diverses options économiques, le décret promis pour maîtriser les prix vient enfin d’être signé par la Première ministre, rapporte Eco News.
Afin d’assurer un contrôle strict et transparent des prix sur les marchés, le ministère de l’Économie a fait appel à l’Inspection générale des finances (IGF), qui sera chargée de surveiller et d’encadrer les pratiques tarifaires des acteurs économiques pour éviter toute spéculation. Cet engagement vise à garantir que les baisses de prix atteignent effectivement les consommateurs, conclut le tri hebdomadaire.
Face aux risques de surchauffe économique en cette fin d’année, fait remarquer Info27, le Gouvernement mobilise tous les leviers pour stabiliser les prix et préserver le pouvoir d’achat. Sous la conduite de la Première ministre Judith Suminwa, le Comité de conjoncture économique intensifie les efforts de régulation : contrôle des marchés, réduction des coûts des denrées importées, encadrement des dépenses publiques, détaille le journal. Une stratégie ambitieuse pour contenir l’inflation et garantir une stabilité économique, même pendant les périodes de pic de consommation, analyse le quotidien.
A l'approche des festivités, note pour sa part Congo Nouveau, le Gouvernement voudrait alléger la souffrance de la population qui croupit dans la misère. Lors de la réunion du Comité de conjoncture économique, ajoute le tabloïd, le Gouvernement a noté une stabilité des prix dans les différents marchés et la maîtrise du taux d'inflation.
Et par rapport aux missions des inspecteurs sur terrain, renseigne Forum des As, le cabinet du ministre de l’Economie Nationale, informe le public qu’à la suite du démarrage des opérations de contrôle économique, lancé le lundi 28 octobre, certaines personnes véreuses se font passer pour des contrôleurs, munis de faux ordres de mission dans le but de tracasser les opérateurs économiques.
Des réformes qui suscitent des débats
Dans un autre registre, les médias consacrent des pages entières aux travaux des états généraux de la Justice.
Après des décennies marquées par plusieurs dysfonctionnements, écrit Le Potentiel, les états généraux de la justice permettent de scruter, avec lucidité et honnêteté, l’état du système judiciaire congolais.
La thérapie de Mutamba pour guérir une Justice « malade» est désormais connue, analyse Eco News. Elle passe par des réformes qui riment avec la révision de la Constitution, fait remarquer le tabloïd.
La deuxième journée des discussions a été marquée par un débat animé entre législateurs et magistrats autour du thème : « Évolution du système judiciaire en RDC : réformes, défis et perspectives », indique Mediacongo.net.
Le député national André Mbata a proposé une réforme majeure, suggérant une révision de la composition du Conseil supérieur de la magistrature. Selon lui, le chef de l’État, en tant que « magistrat suprême », le ministre de la Justice et les représentants de la société civile, devraient intégrer cet organe, détaille le portail.
Cependant, cette proposition a rencontré une forte opposition. Jean-Paul Mukolo Mukokesha, procureur général près la Cour constitutionnelle, a exprimé ses réserves : « Je ne vois pas l’élargissement du Conseil supérieur de la magistrature à d’autres corps comme une solution pour éradiquer les anti-valeurs », a-t-il fait savoir, dans les propos repris par le média.