Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, exhorte les journalistes congolais à faire preuve de responsabilité et de conscience professionnelle. Il l’a dit à l’occasion de la célébration de la 32ème Journée mondiale de la liberté de la presse ce lundi 5 mai, dans un contexte de conflit dans l’Est du pays où l’armée fait face aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Dans son discours, le chef de l’État a insisté sur l’importance de la rigueur et de la loyauté dans le traitement de l’information. Il a rappelé que la liberté d’informer, bien que sacrée, doit s’accompagner d’une éthique irréprochable et d’un engagement envers la vérité et l’intérêt supérieur du peuple congolais.
Félix Tshisekedi a mis en garde contre les dangers de la désinformation, qu’il a qualifiée d’« arme redoutable » dans un pays confronté à une guerre d’agression. Il a invité les journalistes congolais à jouer un rôle dans la lutte contre la manipulation de l’information en enquêtant, en rétablissant la vérité et en sensibilisant les citoyens à l’importance de leur histoire et de leur souveraineté.
« La liberté d’informer est sacrée, mais elle exige plus que jamais rigueur éthique et loyauté envers la vérité et l’intérêt supérieur de notre peuple. Mesdames et messieurs, dans un pays en proie à une guerre d’agression, la désinformation devient alors une arme redoutable. Face à cela, que peut faire le journaliste congolais ? Il peut résister, il peut enquêter, il peut rétablir la vérité, il peut rappeler aux Congolais que la dignité d’un peuple commence par la maîtrise de son histoire, par la souveraineté de sa parole et par la défense de ses intérêts vitaux », a déclaré le président.
Selon le dernier classement mondial de l’ONG Reporter sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse, la RDC occupe la 133ème place sur 180 pays.