Infirmière à l’Hôpital général de référence de Buta, dans la province du Bas-Uélé, Eugénie Nkonzela affirme n’avoir jamais touché de salaire en 45 ans de service.
Elle a livré cette information à Radio Okapi à l’occasion de la Journée internationale de l’infirmière, célébrée chaque année le 12 mai : « Personne ne peut vivre sans argent à la maison. Cela n’a aucun sens », a-t-elle regretté.
Eugénie Nkonzela dit vivre grâce à la maigre prime, estimée à 170 000 francs congolais, soit 60 USD le mois.
Sa seule fierté et récompense, dit-elle, est de voir les patients recouvrer leur état de santé.
De teint clair, du haut de son mètre 65, Eugénie Nkonzela exerce le métier d’infirmière depuis l’âge de 20 ans. C’est à Buta, dans la province du Bas-Uélé, qu’elle a fait ses premiers pas dans la profession.
« Je n’ai pas voulu embrasser la carrière d’enseignante, comme mon père », confie-t-elle, avec un sourire plein de douceur.
Cette infirmière jouit d’une excellente réputation dans son milieu de vie.
« Je retiens d’Eugénie une femme humble et serviable, qui exerce son travail avec passion et amour », témoigne Chantal Mwika, sa collègue de service.
