Près de 15 000 réfugiés Sud-soudanais fuyant les combats dans leur pays se sont installés depuis quelques jours dans plusieurs villages du territoire d’Aru, en province de l’Ituri. Ces personnes vivent dans des conditions difficiles, faute d’assistance adéquate, alerte la Commission nationale pour les réfugiés (CNR).
D'après Karim Adidi, chef d’antenne de la CNR à Aru, des milliers réfugiés venus du Soudan du Sud sont principalement accueillis dans des familles locales, sans soutien humanitaire organisé. La plupart ont fui d’intenses affrontements dans leur pays, et sont arrivés dans les villages de Gole, Ulendere, Okaba et Kole, situés le long de la frontière entre la RDC et le Soudan du Sud.
La CNR rapporte qu’au 8 mai 2025, plus de 14 400 réfugiés avaient été enregistrés dans cette zone, nombre qui reste dynamique et susceptible d’augmenter avec les nouvelles arrivées quotidiennes.
Ces réfugiés sont particulièrement vulnérables : ils ont quitté leur pays dans la précipitation, souvent sans effets personnels, et manquent d’abris, de soins de santé et d’autres services essentiels.
« A part la solidarité des communautés hôtes, aucune assistance n’est mise en place pour le moment », déplore Karim Adidi.
Face à cet afflux, une équipe mixte regroupant la CNR, le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR), des partenaires humanitaires, les services frontaliers et les autorités locales s’est rendue récemment sur place. L’objectif est d’évaluer les besoins en infrastructures sanitaires, scolaires et en abris, afin de mobiliser des fonds pour améliorer la prise en charge de ces réfugiés.