L’usage abusif du Tramadol, un antidouleur considéré comme une drogue, prend de l’ampleur depuis plusieurs mois parmi les jeunes de la cité de Mambasa, en Ituri. La société civile/Forces vives du territoire de Mambasa alerte sur les dangers liés à la consommation de ce médicament, qui reste en vente libre dans plusieurs officines pharmaceutiques.
A Mambasa, de plus en plus de jeunes consomment du Tramadol. Certains vont jusqu’à l’intégrer dans leur alimentation, en ajoutant des comprimés dans des bouteilles de jus, rapporte la société civile.
Mungeni Imurani, président de cette structure, s’inquiète pour l’avenir d’une génération. Selon le docteur Yunga Abedi, médecin chef de la zone de santé de Mambasa, la consommation abusive du Tramadol expose les jeunes à une dépendance grave, pouvant aller jusqu’à entraîner la mort.
« Cette pratique est particulièrement répandue chez les jeunes âgés de 15 à 35 ans, notamment les élèves et les conducteurs de taxis-motos. Elle est à l’origine de nombreux accidents de circulation », fait savoir Mungeni Imurani.
Des effets dévastateurs sur la santé
Le comportement de ces jeunes est très dangereux. Le médecin chef de la zone de santé de Mambasa, docteur Yunga Abedi, explique :
« Une consommation prolongée entraîne une dépendance. À cela s’ajoutent des effets indésirables, dont les plus graves sont les convulsions, la dépression du centre respiratoire, et dans le pire des cas, la mort ».
Face à cette situation alarmante, une rencontre est prévue cette semaine entre la zone de santé de Mambasa et l’association des tenanciers des officines pharmaceutiques. Cette initiative, sous la facilitation de l’administrateur du territoire, vise à trouver des solutions face à ce problème, qui menace l’avenir de toute une génération.
La zone de santé compte convaincre les pharmaciens et les autorités à adhérer à sa proposition que le Tramadol ne soit vendu que sur ordonnance médicale et exclusivement utilisé en milieu hospitalier.